Vol d’énergie : le juteux business de la fraude aux compteurs Linky

Certains foyers n’hésitent plus à tomber dans l’illégalité pour alléger leur facture électrique en faisant appel à des escrocs pour bidouiller leur boîtier vert. Comme nous l’avons constaté, ces derniers peuvent, grâce à une manipulation très risquée et illégale, réduire les tarifs jusqu’à 70 %.

La manipulation d'un compteur Linky est illégale et passible d'une peine de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende pour vol d'énergie. (Illustration) PhotoPQR/Le Télégramme/François Destoc
La manipulation d'un compteur Linky est illégale et passible d'une peine de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende pour vol d'énergie. (Illustration) PhotoPQR/Le Télégramme/François Destoc 

    La communication autour du compteur Linky à l’époque de son déploiement, en 2015, était formelle : le boîtier, « inviolable », est conçu pour anéantir la fraude. Mais les escrocs se sont penchés sur ce petit cube vert fluo qui orne le mur de près de 37 millions de foyers français. Et ils ont rapidement trouvé plusieurs méthodes pour contourner les différents systèmes de sécurité.

    La plus fréquemment utilisée, une technique de dérivation, ne prend que deux minutes même pour un novice… Et permet de réduire sa facture électrique jusqu’à près de 70 %. « Mais attention, on joue avec sa vie en le faisant, préviennent les électriciens professionnels qui rencontrent de plus en plus souvent cette fraude chez leurs clients. Et si le branchement est mal fait, les fils peuvent bouger avec le temps, et on risque de mettre le feu chez soi. »