Cinéma : le jour où James Cameron a plongé dans la 3D
Alors que la Cinémathèque française lui consacre une rétrospective, le metteur en scène de « Titanic » et « Avatar » se livre sur son trajet hors-norme de cinéaste aventurier. Il confie combien sa passion de la plongée sous-marine explique celle du cinéma en 3D.
Par Adrien Gombeaud
Au début des années 1980, sur une feuille de papier froissée, James Cameron dessine à l'encre noire son interprétation de L'Homme de Vitruve. À gauche, un corps de chair, de muscles et de peau, à droite, une mécanique de vis, de boulons et de rivets. Cameron n'a pas 30 ans et déjà derrière lui plusieurs métiers liés aux machines et à la mécanique. Parmi d'autres dessins de jeunesse, l'androïde inspiré de Vinci s'affiche actuellement à la Cinémathèque française, dans une vaste exposition consacrée à l'auteur de Titanic. « Par rapport à mes contemporains, j'ai suivi un chemin différent vers le cinéma, commence James Cameron, les jambes croisées sur un canapé. Je n'ai pas été à l'école de cinéma et, si je me compare à Steven Spielberg par exemple, j'ai tourné mes premiers films assez tard. En fait, je suis un enfant des drive-in. »
James Cameron, auteur de deux Terminator et d'Avatar, est né dans ces cinémas de l'Amérique profonde, où l'on regardait des films sans quitter sa voiture, dans l'étrange fusion des projecteurs et des carburateurs. Quand les drive-in ont presque disparu, Cameron est devenu le metteur en scène le plus populaire de l'histoire du cinéma. Il a signé trois des cinq plus grands succès de tous les temps et, au total, ses films ont rapporté plus de 8 milliards de dollars à travers le monde .
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