Guerre en Ukraine : le G7 s’engage à « renforcer les moyens de défense aérienne » de Kiev

Le président Volodymyr Zelensky appelle depuis longtemps ses partenaires à renforcer la sécurité du ciel de l’Ukraine. Les pays du G7 demandent à la Chine de « cesser » de soutenir la Russie.

Des immeubles détruits par un bombardement russes dans la petite ville d'Ocheretyne, dans la région du Donetsk, le 15 avril. AFP/Anatolii STEPANOV
Des immeubles détruits par un bombardement russes dans la petite ville d'Ocheretyne, dans la région du Donetsk, le 15 avril. AFP/Anatolii STEPANOV

    Les chefs de la diplomatie des pays du G7 se sont engagés vendredi à « renforcer les moyens de défense aérienne de l’Ukraine » contre les attaques de la Russie. Le G7 comprend les États-Unis, le Japon, le Canada, la France, l’Allemagne, le Canada et l’Italie, qui préside cette année le groupe.

    « Nous exprimons notre engagement à renforcer les moyens de défense aérienne de l’Ukraine », affirment-ils dans le communiqué final publié à l’issue de leur réunion de trois jours sur la petite île italienne de Capri. « Nous travaillons aussi avec nos partenaires dans ce but ».

    Cette semaine, après l’attaque de l’Iran contre Israël, le président ukrainien a comparé l’efficacité de la défense antiaérienne israélienne avec celle de son propre pays, et montré une certaine frustration face à un soutien occidental moins important pour Kiev.

    Des « menaces » sur la paix mondiale

    Les ministres ont exprimé leur « forte préoccupation » sur les transferts de matériaux chinois à la Russie qui aident sa machine de guerre en Ukraine, selon le communiqué final. Ces matériaux « à double usage et de composants d’armes que la Russie utilise pour faire renforcer sa production militaire », ont-ils affirmé.

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    « Cela permet à la Russie de reconstituer et de revitaliser son industrie de défense, posant ainsi une menace à l’Ukraine et à la sécurité et la paix internationales », ont-ils déploré. « La Chine devrait assurer que ce soutien cesse, étant donné qu’il prolongera le conflit et augmentera la menace que la Russie pose à ses voisins ».

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a fait part de ses inquiétudes à ce sujet au cours d’une session de travail consacrée à l’invasion de l’Ukraine et au soutien à ce pays qui fait face depuis plus de deux ans aux troupes russes, a-t-on souligné de source diplomatique américaine.

    Faire pression sur la Chine

    Les Américains espèrent en particulier que les États européens fassent pression sur Pékin pour réduire son soutien militaire à la Russie, au moment où, de l’aveu même de Washington, les forces russes gagnent du terrain sur le sol ukrainien.

    Les États-Unis disent constater depuis des mois le transfert de matériels de la Chine vers la Russie, dont Moscou se sert pour rebâtir son industrie de défense et cela se retrouve sur le champ de bataille en Ukraine.

    Washington a fixé une ligne rouge à la Chine - ne pas fournir directement d’armes à la Russie pour sa guerre en Ukraine - et n’a à ce jour pas eu la preuve du contraire.

    Mais les États-Unis dénoncent de plus en plus fortement le soutien de Pékin à la Russie par des voies détournées et établissent à présent un lien direct avec la guerre en Ukraine, sur fond de rapprochement sino-russe.

    Quelques heures après des explosions près d’une base militaire en Iran, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a aussi affirmé que le G7 s’engage à œuvrer « à la désescalade » au Moyen-Orient. Les Etats-Unis « n’ont pas été impliqués dans une opération offensive », a-t-il déclaré.