En 1994, Christophe Bourdin, malade du sida, livrait le brûlant récit de son agonie. Il est réédité.
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Publié le 23 avril 2024 à 09h00
Mis à jour le 23 avril 2024 à 15h45
Le livre était tombé dans l’oubli de ce temps où mouraient des cohortes de jeunes gens, dans une indifférence à peine contrariée par les cornes de brume de quelques associations de lutte contre le sida. C’est dire si l’on peut saluer l’initiative de la collection L’imaginaire-Gallimard, qui en republiant trente ans après Le Fil, de Christophe Bourdin (paru en 1994 aux éditions de La Différence), fait œuvre doublement utile.
Sur le plan littéraire, d’abord, on redécouvre une œuvre terriblement forte, composée « non seulement pendant la maladie, mais depuis la maladie – et depuis la mort future », comme l’écrit Clément Ribes dans l’une des deux judicieuses préfaces ajoutées.
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