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Surinformés, lassés… et souvent complotistes : le rapport complexe des Français à l’information

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Une étude sur les Français et l’information publiée ce jeudi 14 mars par l’Arcom souligne leur recours à toujours plus de sources mais aussi leur penchant certain pour le complotisme et une combinaison à la fois de surinformation et d’évitement des médias.
par Liza Cossard
publié le 14 mars 2024 à 19h54

Le rapport des Français à l’info ? Un océan de paradoxes. Ils sont 78 % à s’informer autant ou davantage qu’avant mais aussi 61 % à parfois éviter l’info. Ils préfèrent des informations sélectionnées par des journalistes plutôt que par des algorithmes, mais seuls 39 % acceptent de les payer. Ils sont 94 % à s’informer tous les jours, avec neuf sources en moyenne, mais seuls 10 % savent répondre à quatre questions générales sur l’actualité. Surtout, 60 % croient à au moins une thèse complotiste. Et si les réseaux sociaux occupent une place croissante, la télévision et la radio restent largement en tête.

En interrogeant 3 356 personnes de plus de 15 ans, en novembre et décembre, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, décrit des Français passionnés d’info, mais fragmentés dans leurs pratiques. Premiers sujets d‘intérêt, selon ce sondage déclaratif, des rubriques légères : santé, mode de vie et bien-être, cités par 71 % des sondés. Viennent ensuite l’environnement, la culture et le divertissement, suivis des faits divers et questions de sociétés ainsi que des sciences et technologies. L’économie, le sport et la politique viennent en dernier – mais intéressent quand même un Français sur deux. Lanterne rouge, les sujets people, cités par seulement 24 % des sondés.

Le comportement d’évitement, par lassit

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