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De plus en plus de Français se font vacciner

La vaccination s'améliore en particulier pour les nourrissons, notamment pour les vaccins nouvellement recommandés. Santé publique France alerte néanmoins sur la nécessité d'améliorer la couverture vaccinale contre certaines infections comme la rougeole.

Plus de huit personnes sur dix se disent favorables à la vaccination en général.
Plus de huit personnes sur dix se disent favorables à la vaccination en général. (PHILIPPE LOPEZ/AFP)

Par Les Echos

Publié le 22 avr. 2024 à 06:51Mis à jour le 23 avr. 2024 à 10:40

Est-ce les effets du Covid ? Le niveau de vaccination des Français a en tout cas progressé en 2023, rapporte Santé publique France ce lundi, début de la semaine européenne de la vaccination. Même si l'agence note qu'elle « doit encore s'améliorer » contre certaines infections, notamment celles en recrudescence comme la rougeole.

La vaccination s'améliore en particulier pour les nourrissons . L'agence sanitaire relève « des progressions importantes de couverture vaccinale pour des vaccinations nouvellement recommandées ». Contre le méningocoque B, près de 75 % des nourrissons nés en 2023 ont reçu au moins une dose à huit mois, contre près de 49 % des bébés de 2022.

Se préparer pour les JO

Contre le rotavirus, l'un des responsables de la gastro-entérite, environ un tiers des nourrissons nés en 2023 - première cohorte pour laquelle la vaccination est recommandée - a reçu au moins une dose à 8 mois, précise l'agence. Pour les vaccinations obligatoires du nourrisson, les couvertures sont globalement élevées, mais progressent insuffisamment contre la rougeole, toujours sous l'objectif de 95 %.

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Au vu de « la recrudescence de maladies évitables telles que la rougeole » et la venue de millions de visiteurs étrangers lors des Jeux olympiques, « il est particulièrement nécessaire […] de renforcer le rattrapage vaccinal de tous les enfants, adolescents et jeunes adultes nés après 1980 qui n'auraient pas reçu un schéma complet à deux doses », plaide l'agence.

Covid : un tiers des plus de 65 ans vaccinés

Chez les adolescents, la proportion de vaccinés contre le méningocoque C a fortement augmenté en 2023, à 48 % contre 43,8 % en 2022. Mais, chez les adultes, les couvertures vaccinales contre la grippe et le Covid-19 « restent insuffisantes chez les personnes à risque ». Un peu plus de la moitié des 65 ans et plus (54 %) ont été vaccinés contre la grippe dans la saison 2023-2024, soit 2,2 points en moins qu'un an auparavant, et un peu plus d'un quart (25,4 %) des moins de 65 ans à risque de forme grave, soit 6,2 points en moins.

Contre le Covid, seul un tiers des 65 ans et plus ont été vaccinés. A noter que ce bilan 2023 ne comprend pas les données de vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV) , qui seront ajoutées « prochainement ». Ouverte le 2 octobre, la campagne de vaccination contre ce virus sexuellement transmissible concernait 630.000 élèves de classe de 5e selon un bilan de décembre 2023, soit à peine 10 % des collégiens .

Adhésion à la vaccination en hausse

L'adhésion à la vaccination s'est globalement « stabilisée » en France métropolitaine « à un niveau élevé », note le rapport. Plus de huit personnes sur dix sont favorables à la vaccination en général, selon Santé publique France. Cette proportion (83,7 %) apparaît « globalement stable » par rapport à 2022 et 2021 (84,6 % et 82,5 % respectivement) et dépasse l'avant-Covid, entre 2010 et 2019, selon l'édition 2023 du Baromètre Santé.

Mais de fortes disparités socio-économiques demeurent. Si la proportion de personnes très favorables à la vaccination (34,7 %) a progressé par rapport à 2022 et retrouvé les niveaux de 2020-2021, « l'adhésion vaccinale reste moins élevée chez les personnes disposant des diplômes ou des revenus les plus faibles », relève SpF. Et, pour la première fois depuis la pandémie de Covid, cette adhésion a tendance à diminuer chez les plus âgés. La défiance touchant certaines vaccinations affecte principalement le Covid (29 % des 18-75 ans en métropole y sont défavorables), devant la grippe (6 %), l'hépatite B (4 %), HPV (3 %).

Les Echos

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