Dans une chronique, le sénateur Philippe Bas s’interroge sur les enjeux futurs des Républicains

Cinquante ans après la mort de Georges Pompidou« en fidélité » avec la mémoire etaction politique de Jacques Chirac, dont il était l’un des plus proches collaborateursPhilippe Bas, sénateur de la Manchea pris la parole dans une chronique publiée dans Le monde sur le présent et l’avenir de droite républicainecoincé au niveau national dans un espace réduit entre le majorité présidentielle et le Rassemblement national.

« Agrandissez l’espace »

Et très loin derrière les deux dans le sondages d’opinion dans le cadre des prochaines élections européennes, 9 juin 2024.

Aujourd’hui, l’enjeu pour la droite est d’élargir l’espace qu’elle mérite entre macronisme et marinisme. Comment ne pouvons-nous être ni les auxiliaires des premiers, ni les courriers des seconds ? Comment pouvons-nous retrouver la dynamique et le leadership d’une grande force dirigeante ? Quelle est désormais la valeur ajoutée du droit, son originalité ?

L’alliance avec le centre reste, pour lui, un incontournable, rappelant au passage les initiatives de Jacques Chirac au moment de la création de l’UMPdans 2002.

« Ce regroupement, dont la majorité sénatoriale assume désormais l’héritage, était préférable à la situation actuelle où les partis centraux ont rejoint une liste Renaissance », estime le sénateur LR de La Manche.

« La nécessité politique de l’union pour redevenir une seule force du gouvernement protège aussi la droite contre la tentation de se jeter dans un mariage des contraires avec les héritiers d’une droite contre-révolutionnaire qui a fait tant de mal à la France pendant l’histoirenotamment pendant la révolution nationale mis en œuvre sous la protection deoccupant nazi. »

Il s’agirait, selon ce schéma de pensée, incarné par le Rassemblement national, d’une droite « contestataire », « réactionnaire », « démagogue », « autoritaire », « intolérante ». Pour la droite, la France et L’Europe , « céder à lui conduirait au naufrage ». Il évoque la France de De Gaulle et celle de Vichy, et appelle à ne pas laisser « s’effacer » les antagonismes.

Aujourd’hui comme hier, le repli sur soi des Français, le pessimisme, les réticences, la peur des étrangers, le rejet de l’Europe, le souverainisme incantatoire, la contestation des institutions comptent parmi nos pires ennemis. Ils n’ouvrent aucun espoir national digne de la France. C’est sa propre voie que la droite républicaine doit ouvrir en choisissant une nouvelle fois de Gaulle contre Pétain !

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