Lundi 21 janvier, Salle Gaveau, Paris. Le Guide Michelin révèle son menu de l'année. Et c'est un record : 75 restaurants sont promus, dans les catégories 1, 2, 3 étoiles. L'an dernier, "seules" 57 nouvelles tables avaient été récompensées. Autre record, plus significatif : "la proportion inédite de femmes", surtout dans la catégorie des primo-étoilés. L'an passé, seules deux cheffes avaient été distinguées (sur les 57 nouveau étoilés) et toutes deux travaillaient en binôme avec un homme.

Mais en 2019, et après des années de "cherchez la femme", sur les 68 chefs ayant reçu la première étoile, une dizaine sont des femmes. Cette féminisation des étoiles n'est ni le fait de "quotas", ni d'un "parti pris", a tenu à préciser Gwendal Poullennec, directeur des guides rouges, au cours de la cérémonie. 

Anne-Sophie Pic, seule femme triplement étoilée

Parmi les décorées : Amélie Darvas, Gaby Benico et leur table héraultaise Aponem ont été récompensées d’une étoile. Naoëlle d’Hainault, gagnante 2013 de Top Chef, a été aussi honorée d'une étoile pour sa carte de L’Or Q’idée à Pontoise, en région parisienne. Quant à l'ancienne lauréate de Top Chef 2011, Stéphanie Le Quellec (La scène à Paris), elle a obtenu sa deuxième étoile. Des cheffes, mais aussi des pâtissières (6 femmes sur 24 décorés), et d'autres femmes, dont Sarah Benahmed, du restaurant Au Crocodile à Strasbourg, première prix Michelin de l’accueil et du service en salle, ont été mises en avant. 

Mais l'on remarque tout de même, que sur les 27 restaurants triplement étoilés, seul un, à Valence, est dirigé par une femme. Celui d'Anne-Sophie Pic, seule femme du classement, depuis 2007.