Il y avait un parfum des grands jours, dimanche 18 février 2024 au Palais des Sports de Caen. Le Caen Handball, très séduisant vainqueur de Nancy une semaine plus tôt, accueillait une équipe d’Istres reléguée de Starligue. Il recevait surtout une star de la discipline. Pour les grands débuts de Vincent Gérard en Proligue, rares étaient les places encore disponibles parmi les 3600 entrées qu’offre le Palais des Sports. Le champion olympique, champion du monde et champion d’Europe a souffert (cinq arrêts) devant des Vikings décomplexés.
Mais à l’arrivée, Istres a fait respecter la hiérarchie en s’imposant à l’issue d’une deuxième mi-temps plutôt maîtrisée (28-31). Les Provençaux avaient bien plus souffert au cours de la première demi-heure.
Vingt grosses minutes caennaises
Caen avait donné le ton d’entrée de jeu dans le sillage de deux hommes raffolant de ce genre de rapport de force. Allan Villeminot, extrêmement incisif, et Jordan Allais, véritable poison au pivot, s’étaient joués du gardien international (8-6, 16′). Le manque de rythme de Vincent Gérard était visible. La précision de ses adversaires faisait le reste. Caen était sacrément bien inspiré, la balle tournait, l’intensité était présente, la finition imparable.
Louis Tournellec surpuissant
Le matelas avait beau être peu épais, les Caennais menaient la danse. L’entrée de Louis Tournellec le confirma. Le lance-roquettes dégainait très vite et écœurait un Vincent Gérard démuni (13-12, 24′). Il fallait attendre la 25ème minute de jeu pour voir le premier arrêt de l’ancien joueur de Kiel. Sa relance était millimétrée : but (d’un tir dans le dos, pour ne rien gâcher) et deux minutes à l’encontre de Samuel Védie (13-14, 26′).
Istres vire en tête
La fin de première période allait se révéler plus complexe pour les Caennais face à la défense retrouvée des Provençaux. Malgré le sixième but de Louis Tournellec dans cette première période, Caen rejoignait le vestiaire avec deux longueurs de retard (15-17, 30′). Trois joueurs avaient mis 13 des 15 buts.
Istres n’allait plus lâcher son avantage dans le deuxième acte, en étant rarement totalement serein. Vincent Gérard, un seul arrêt avant la pause, allait élever quelque peu son niveau de performance malgré les réalisations de Gautier Crépel pour garder Caen tout près (17-18, 33′). Les échecs aux six mètres de ce même Crépel et de Ryad Lakbi, en plus des penaltys ratés par Allan Villeminot et Francisco Pereira, coûtaient cher.
Des ratés lourds de conséquences
Caen est souvent resté à deux ou trois buts des visiteurs. Les Istréens allaient compter jusqu’à quatre longueurs d’avance (19-23, 41′), malgré l’immense Louis Tournellec (neuf buts). Un but de Gautier Crépel en contre-attaque a permis d’y croire encore (24-25, 51′) et contraint Istres à un temps-mort. Mais le Caen Handball, malgré une prestation encourageante, n’a pas été en mesure de faire tomber le quatrième de Proligue, dont la joie au buzzer témoignait peut-être de la crainte qu’il a parfois ressentie.
Dernier, Caen reste à deux points d’Angers, premier non-relégable, avant de se rendre à Cherbourg, samedi 24 février (14h45).
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