BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Couvre-feu à Nice: le détail des huit secteurs concernés à partir du 1er mai

Christian Estrosi a annoncé mardi 23 avril sa volonté de remettre en place un couvre-feu à partir du 1er mai dans les rues de Nice pour les mineurs de moins de 13 ans. Huit secteurs de la ville seront concernés par cette mesure.

Les jeunes adolescents niçois sortiront avec une montre au poignet cet été. Christian Estrosi a précisé ce mercredi 24 avril, dans une interview à Nice-Matin, les "huit secteurs de la ville" concernés par le couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans. La veille, invité de RMC-BFMTV, le maire niçois avait annoncé le retour de cette mesure déjà mise en place en 2009.

De 23 heures à 6 heures

Les secteurs "Franck-Pilatte, Saint-Roch, Trachel, Notre-Dame, Les Moulins, L'Ariane, le quai des Etats-Unis et le Vieux-Nice" seront ainsi soumis à un couvre-feu à partir du 1er mai, a détaillé le maire de Nice. Pour le moment, les places Masséna et Garibaldi ainsi que la promenade des Anglais ne sont pas visées.

"Nous avons établi cette liste selon les statistiques dont nous disposons et les endroits identifiés sur les périodes précédentes", explique le maire de maire de Nice. Ce dernier assure que "si, dans les prochaines semaines, on s'aperçoit qu'il faut rajouter d'autres quartiers, nous le ferons".

Ce couvre-feu s'appliquera de 23 heures à 6 heures tout au long de la période estivale. Il concernera les mineurs de moins de 13 ans, qui ne seront pas accompagnés d'un majeur pouvant justifier d'un lien de responsabilité.

Une mesure étendue?

Christian Estrosi a aussi admis "étudier" la possibilité de relever la tranche d'âge concernée par le couvre-feu, en la faisant passer à 16 ans dans "certains secteurs, notamment ceux connus pour être des lieux de trafic de drogue (...) où les caïds n'hésitent pas à confier les filières à des mineurs de 14 à 16 ans".

Un premier arrêté interdisant aux mineurs de moins de 13 ans d'être dehors après 23h avait déjà été en vigueur de 2009 à 2019, avant d'être stoppé lors du confinement dû à a la crise du Covid. Depuis, la situation s'est "très clairement" dégradée selon Christian Estrosi.

Cette mesure a pour ambition d'endiguer le phénomène de violence chez les jeunes mineurs, après différents drames au cours des dernières semaines. La même décision a été prise par Robert Ménard, maire de Béziers ce lundi.

Mathias Fleury