À l’occasion des 20 ans de la sortie d’Harry Potter à l’école des sorciers, nous avons reçu le traducteur de la saga. Jean-François Ménard évoque avec nous le lexique de l’univers. Il a fallu sortir du dictionnaire et faire preuve d’imagination pour traduire les mots inventer par J.K. Rowling. C’est à lui que nous devons les termes comme moldu, épouvantard, scroutt à pétard, mangemort et bien d’autres !
Comment fait-on pour devenir le traducteur d’une histoire comme Harry Potter ?
Quand le premier livre de la saga est arrivé chez Gallimard en 1998, c’est naturellement qu’ils ont pensé à Jean-François Ménard pour en faire la traduction. En effet, le traducteur était déjà un habitué des livres pour lesquels il fallait inventer des mots comme avec "Le bon gros géant".
C’est le rêve d’un traducteur un livre comme celui-là! Parce qu’il faut réinventer dans sa propre langue un langage qui a été inventé par l’auteur.
Ménard a tout de suite été passionné par l’inventivité du langage de l’histoire, mais le lexique de J.K. Rowling n’a pas été inventé sur base de rien, il a fallu au traducteur un tas de recherches pour aboutir à des traductions cohérentes. Pour lui, cela aura été une des traductions les plus amusantes parce qu’il a fallu retrouver les étymologies, les mots anciens, obsolètes et quelquefois gaéliques dont l’auteur s’est inspirée pour comprendre son langage et le traduire.