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Un diacre soupçonné d’avoir tenu une maison de retraite illégale en Corse mis en examen

Pierre-Jean Franceschi, ex-aumônier de la prison de Borgo, logeait des personnes âgées dans une maison familiale située à Penta-di-Casinca (Haute-Corse) contre des loyers mensuels d’environ 800 euros.

Par  (Ajaccio, correspondant)

Publié le 18 avril 2024 à 21h23, modifié le 19 avril 2024 à 10h26

Temps de Lecture 2 min.

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Le tribunal de Bastia, en 2021.

La nouvelle agite le Landerneau ecclésiastique en Corse. Le diacre Pierre-Jean Franceschi, 63 ans, a été mis en examen le 18 avril et placé sous contrôle judiciaire pour des infractions relatives à une maison de retraite illégale à Penta-di-Casinca (Haute-Corse). M. Franceschi, qui avait été placé en garde à vue le 16 avril, est mis en cause pour « exploitation sans déclaration préalable d’un établissement destiné à l’accueil de personnes âgées, travail dissimulé, blanchiment de travail dissimulé et de fraude fiscale aggravée », a confirmé au Monde le procureur de la République à Bastia, Jean-Philippe Navarre. Ces poursuites s’accompagnent de l’obligation de s’acquitter d’un cautionnement de 50 000 euros, a précisé le représentant du ministère public, soulevant que l’ecclésiastique est « connu de la justice pour des faits distincts », sans préciser lesquels.

Ainsi que l’a révélé Le Parisien – et comme l’a confirmé le parquet –, les soupçons de la justice sont nés en novembre 2021, après une enquête pour disparition inquiétante d’une femme de 97 ans, finalement retrouvée indemne quelques heures plus tard dans une vaste maison composée d’une dizaine d’appartements à Penta-di- Casinca, un village de 3 300 habitants à 35 kilomètres au sud de Bastia. Les gendarmes et les fonctionnaires du groupe interministériel de recherche s’interrogent alors sur l’agrément de la structure et mènent de discrètes investigations conduisant à l’ouverture d’une enquête préliminaire.

« Il ressort de cette enquête que l’intéressé organisait à titre onéreux l’accueil de personnes âgées ou en situation de dépendance depuis plusieurs années avec des soins et des services sans déclarations préalables auprès des administrations compétentes, alors que cela entre sous le coup du code de l’action sociale », a soulevé le procureur Navarre. « Il a reconnu l’accueil de ces personnes sans avoir sollicité l’agrément requis », a-t-il poursuivi. D’autres éléments restent à établir par l’information judiciaire qui vient d’être ouverte et confiée à un juge bastiais. A commencer par le statut de cette maison dont le diacre « avait la disposition », décrit M. Navarre.

« Colocation au sein d’une maison familiale »

Aucun mauvais traitement n’a été signalé a priori, mais le parquet a annoncé qu’un des résidents avait déjà été relogé dans un Ehpad et que les services sociaux et préfectoraux avaient été avisés de la situation des autres pensionnaires.

La défense a contesté « l’existence d’une maison de retraite clandestine ». « L’accusation donne une interprétation des faits, mais les investigations confirmeront notre position », a indiqué au Monde Me Jean-Louis Seatelli, l’avocat du diacre. Selon ce dernier, il s’agissait en fait d’une « colocation au sein d’une maison familiale, déclarée aux services fiscaux avec le nom des colocataires, et jamais une maison de retraite ».

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