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Nouveau report pour la fin des cookies publicitaires dans Chrome

Quand on y a goûté, il est bien difficile de se passer des cookies publicitaires. Ils devaient disparaitre de Chrome en 2022, mais Google n’a pas cessé d’en reporter la suppression désormais prévue pour 2025.

La disparition des cookies tiers dans Chrome devait intervenir au deuxième semestre 2024, mais finalement ça ne sera pas le cas. Google promet maintenant une suppression « dès le début de l’année prochaine », si toutefois un accord est trouvé avec la CMA, l’autorité de la concurrence britannique, qui enquête sur les répercussions de cette mesure sur l’industrie de la publicité en ligne.

Ne retenez pas votre souffle

Au mois de janvier, la CMA avait soulevé 39 « préoccupations » sur le projet de Google de supprimer les cookies publicitaires (à ne pas confondre avec les cookies « first party » qui sont nécessaires au bon fonctionnement des sites web). L’ICO, l’équivalent britannique de la CNIL, avait aussi exprimé des réserves au même moment. Dans un communiqué, Google se rend à l’évidence : il faut repousser la mise en place de la disparition des cookies tiers le temps d’arrondir les angles avec ces régulateurs.

C’est la troisième fois que le moteur de recherche reporte cette disposition annoncée en janvier 2020. Déjà à l’époque, l’entreprise promettait deux ans de sursis avant la mise en œuvre effective, afin de serrer les boulons sur la sécurité des internautes. Chaque report a été justifié par la volonté de donner du temps à l’industrie de la pub pour s’adapter à la nouvelle donne.

On pensait que l’affaire était finalement bien engagée : en début d’année, Google annonçait un premier test auprès de 1 % d’utilisateurs de Chrome qui ont expérimenté la Privacy Sandbox. Le remplaçant des cookies de suivi publicitaire est censé être plus respectueux de la vie privée des internautes en limitant le suivi intersite.

Lire Google Chrome : les cookies publicitaires appartiendront bientôt au passé

Mais avec ce nouveau report, c’est à se demander si les cookies tiers finiront vraiment par disparaitre du navigateur le plus utilisé au monde !

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Source : Digiday


Mickaël Bazoge
Votre opinion
  1. Si les cookies “first-party” (ceux produits par le site que l’on visite) par opposition à ceux dits “third-party” (produits par un site externe auquel se connecte le site que l’on visite) sont les seuls, en principe, nécessaires au bon fonctionnement des sites web (un cookie “third-party” peut-être requis lorsque le site que l’on visite dépend, ou est construit pour dépendre d’un site tierce auquel il se connecte, par exemple comme YouTube et Google), ces cookies “first-party” ne sont par contre pas toujours nécessaires au bon fonctionnement du site. Au départ crées pour conserver les préférences, les données de login par exemple, ils apparaissent sur de nombreux sites quand bien même rien ne justifie leur présence sinnon la mémorisation du passage du visiteur, des pages qu’il a consultées, même ses déplacements de souris etc etc : faramineux. Et nous ne parlons que des cookies quand on sait qu’un site peut pareillement coucher sur l’ordi du visiteur du data dit LocalStorage, sans parler des caches, disque en particulier … Il faut le savoir, et nombre d’entre-nous le savent, que tout est fait pour pister l’utilisateur. Nous avons évoqué le plus flagrant, se répandre sur les mille et une techniques de “fingerprinting” serait fastidieux. Rappeler que si l’on ne peut parer à toutes les inquisitions on peut cependant affoler la boussole des traqueurs en disposant d’outils ad-hoc … voire carrément en le désinformant pour les plus acharnés d’entre-nous dont je ne suis pas.

    Google envisage un nouveau paradigme de pistage façon cookies de nouvelle génération qui serait exempt de ces fameux cookies “third-party” et donc, à priori, à l’avantage de l’utilisateur et au détriment des traqueurs. Google joue la-dessus pour emporter les suffrages des tenants de la confidentialité et continuera dans ce sens. Mais en l’état actuel personne n’est convaincu, ni les publicitaires “conservateurs” qui tiennent à leur manne comme un chien à son os, ni les defenseurs de la confidentialité qui ont compris que ce que prévoit Google n’est pas de nature à laisser croire que le nouveau cookie sera moins intrusif que l’ancien cookie “third-party”.

    Faut comprendre Google : être une boite de pub dans un environnement de plus en plus hostile à la pub invasive mais surtout de plus en plus conscient des atteintes incessantes à ce qui fait la vie privée de chacun d’entre-nous, est fâcheux pour le moins. Éviter tant que peut se faire les GAFAM et apparentés, des alternatives existent. Ne pas faire de sa vie sur les réseaux ce qu’on ne ferait pas faire à notre bagnole sur les routes.

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