Explosion de "Monsieur Carnaval" à Villepinte : les victimes "abandonnées" demandent des comptes à la mairie

Ce jeudi 25 avril 2024 s'ouvre devant le tribunal de Bobigny le procès de la mairie de Villepinte pour l'explosion de "Monsieur Carnaval" en 2017 qui avait fait des blessés.

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L’explosion de « Monsieur Carnaval » à Villepinte en 2017 avait fait plusieurs dizaines de victimes. (©Illustration /SV/actu Paris)
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Une explosion, puis plus rien pendant bientôt sept années. Ce jeudi 25 avril 2024 s’ouvre devant le tribunal de Bobigny le procès de la municipalité de Villepinte (Seine-Saint-Denis). La mairie est jugée pour l’explosion de « Monsieur Carnaval », ayant fait plusieurs dizaines de blessés en avril 2017. Jugée pour blessures involontaires, la commune encourt une amende de 150 000 euros

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Aux origines de ces faits : une tradition de la ville de Seine-Saint-Denis, fêter le printemps en brûlant un mannequin prénommé « Monsieur Carnaval » après un défilé. Pour cette année 2017, la mairie avait décidé d’axer les festivités sur la lutte contre les dépôts sauvages d’ordures

Pour être dans le thème, le « Monsieur Carnaval » était une structure remplie d’encombrants et de bois. Alors que sa mise à feu avait démarré, les combustibles avaient explosé, projetant au sol de multiples personnes présentes dans le public. Au total, 32 personnes avaient été blessées par le dramatique incident, dont la maire de l’époque Martine Valleton (LR). 

« Un sentiment d’abandon » 

Après cette déflagration incontrôlée, une enquête avait été ouverte pour comprendre ce qu’il s’est passé. Le parquet avait finalement mis la municipalité en cause, estimant que des négligences d’employés de la mairie ainsi que des manquements aux règles de sécurité avaient été constatés. 

Si aucun décès n’a été déploré dans cette affaire, de nombreuses personnes ont gardé des séquelles physiques et psychologiques. À ce traumatisme s’est ajouté le silence assourdissant de la mairie de Villepinte : « Il y a un sentiment d’abandon. Les victimes que je représente n’ont eu aucun retour de la part de la mairie après les faits », s’est indigné Me Stéphane Maugendre, qui représente deux victimes dans l’affaire.

Le procès doit se tenir jusqu’au 26 avril 2024.  

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