Covid-19 : avec le nouveau variant XDK détecté en France, un regain de l'épidémie est à craindre

Santé publique France surveille un nouveau variant du Covid-19. Son petit nom ? XDK. Un regain de l'épidémie est "probable" selon le professeur Antoine Flahault.

Ces trois pharmacies de Metz (Moselle) vont accueillir du public jusqu'à 22h pour leur permettre de réaliser des tests antigéniques.
En février, un nouveau variant du Covid-19 a été détecté en France. (©Illustration/Jean-Paul Barbier/La Presse de la Manche)
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Si les données manquent, qu’il n’est plus forcément omniprésent dans notre esprit comme il a pu l’être, il ne faut pas oublier que le Covid-19 est toujours là. Qu’il circule, qu’il continue à muter et donc à créer des regains de l’épidémie.

Nouveau variant en date, XDK, détecté en France par Santé publique France (SPF) depuis le mois de février, et suivi par l’organisme sanitaire.

On fait le point sur ce « recombinant ». 

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Difficile de savoir où se trouve ce variant

Brossons le portrait de ce nouveau variant au nom peu reluisant. « Il s’agit d’un variant recombinant de JN.1, le variant majoritaire en France depuis la dernière vague automno-hivernale qui vient de s’achever, et XBB.1.16.11, qui provient de souches ayant circulé à la vague de l’été 2023″, détaille le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève, contacté par actu.fr.

Détecté en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Grèce et en France, il est toutefois difficile de savoir où il est présent réellement dans le monde. « On a beaucoup baissé la garde », pointe l’épidémiologiste.

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Regain « probable » de l’épidémie

Il est trop tôt pour dire si XDK deviendra majoritaire. Prudent, Antoine Flahault rappelle tout de même que « JN.1 s’est imposé très largement et très rapidement dans le monde avec un très fort potentiel de transmissibilité », mais avec « une virulence atténuée notamment chez les personnes vaccinées contre le Covid (au moins par trois doses) et immunocompétentes ». 

SPF notait dans son analyse de risque du 8 avril 2024 que « rien n’indique cependant que XDK soit différent du sous-lignage JN.1 », au vu des données disponibles.

Un regain de l’épidémie est probable, qu’il soit lié à ce nouveau variant XDK ou à un autre. En effet, on observe depuis le début de la pandémie l’émergence de nouveaux variants qui échappent régulièrement à l’immunité conférée par les vaccins antérieurs et qui se propagent dans la population en créant des vagues de contaminations qui restent substantielles.

Antoine FlahaultÉpidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève

Forcément, une hausse des contaminations contribue à « un regain d’hospitalisations et de décès », surtout chez les personnes âgées et fragiles. 

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Autre risque, les Covid longs « parfois très invalidants », insiste Antoine Flahaut. 

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Quels risques avant les grands événements estivaux ?

Plus précisément sur XDK, le dernier variant repéré, et à l’approche des Jeux olympiques, du Tour de France, voire de l’Euro de football, « il n’y a pas d’inquiétude particulière », rassure le directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève. « Personne ne rapporte à ce jour une virulence exacerbée. »

Mais rien ne nous garantit qu’un jour n’émergera pas un nouveau variant plus transmissible et plus virulent qui pourrait alors mettre à nouveau à mal nos systèmes de santé et venir perturber la vie sociale.

Antoine FlahaultÉpidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève

L’épidémiologiste va plus loin et estime que les vagues connues à l’automne et à l’hiver derniers se reproduiront tant que la qualité de l’air intérieur des locaux, transports publics inclus, ne sera pas « significativement » amélioré.

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