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Voyage : le guide vert fait peau neuve

Considéré comme le « petit Versailles » charentais, le château de la Mercerie a une architecture et une histoire incroyables. À retrouver dans le guide des Charentes.
Considéré comme le « petit Versailles » charentais, le château de la Mercerie a une architecture et une histoire incroyables. À retrouver dans le guide des Charentes. © Philippe Roy / Aurimages / Aurimages via AFP
Tiphaine Menon

Le best-seller touristique devient le Guide Michelin voyage & cultures. Un nouveau départ pour cette institution
française presque centenaire qui vaut le détour.

Dans la boîte à gants de la Volvo, sur les rayonnages de la bibliothèque familiale ou glissé dans le sac à dos des randonneurs… le fameux guide de voyage édité par le ­leader mondial du pneu fait aujourd’hui partie du paysage français. Son épopée ­commence en 1900. André et Édouard Michelin veulent alors répertorier les renseignements utiles aux automobilistes dans un livre offert à leurs clients.

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En 1926, la première étoile « de bonne table » voit le jour, c’est le début des classements historiques du Michelin. « Le guide était rouge et dédié à la ­Bretagne », rappelle son ­directeur, ­Philippe Orain.

Il prend sa tonalité verte en 1939, met l’accent sur la découverte du patrimoine naturel et culturel des régions avec des cartes détaillées et décerne des étoiles aux lieux les plus ­remarquables. En 2024, ­changement d’identité. « Les guides sont en évolution ­permanente, nous explique ­Philippe Orain. Finalement, on met en avant l’héritage Michelin sur les couvertures. Les lecteurs qui y sont attachés continueront probablement à l’appeler “le Guide vert” par habitude, c’est quasiment devenu une marque de fabrique. »

 Chacun peut consommer d’une manière ­différente nos recommandations. 

Philippe Orain

Une couleur caractéristique et dans l’air du temps. « Nous avons ajouté depuis cinq ans des expériences liées au slow tourisme et un pictogramme signalant les adresses écoresponsables. »

Certains ­lecteurs veulent voyager dans un périmètre plus ­raisonnable, favoriser les mobilités douces, trouver des ­parcours ­différents. « On ne peut pas mettre un tampon slow ­tourisme sur nos ouvrages, car chacun peut consommer d’une manière ­différente nos recommandations. »

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Le guide propose, le voyageur dispose. « Pour le moment, c’est encore une démarche ­alternative. Le canal de Nantes à Brest à vélo, les trains pour aller en Sicile ou au Maroc… À l’inverse, les ­destinations lointaines, comme les États-Unis, ont le vent en poupe et retrouvent le niveau de 2019, avant le Covid. »

Face aux réseaux sociaux, la version papier résiste

Michelin distribue son palmarès d’étoiles (trois étoiles valent le voyage, deux, le détour, et une étoile, la visite) pour faire découvrir la richesse des sites ou des monuments moins connus : « À côté ­d’Étretat ou du château de Versailles, il y a des pas de côté à faire. »

Aujourd’hui, la médiation est essentielle. « Vous pouvez avoir le plus beau ­château, si vous n’avez rien à raconter cela n’a pas beaucoup de valeur, constate ­Philippe Orain. Les gens veulent donner du sens à ce qu’ils vont voir. Il faut qu’il y ait une âme, pas seulement du spectaculaire. Un des enjeux pour un éditeur de guides, c’est éduquer et séduire. »

Face aux réseaux sociaux, la version papier résiste, avec 4% de croissance pour les livres de tourisme en 2023. « C’est une colonne ­vertébrale qui permet de structurer un voyage, ce qui n’empêche pas d’aller chercher une photo sur ­Instagram. » Le Bibendum est sur tous les fronts et se lance sur TikTok en mai.

Le guide des Charentes.
Le guide des Charentes. © DR

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