Loi sur la fin de vie: "J'ai aidé ma mère à mourir", confie la député écologiste Sandrine Rousseau dans un témoignage poignant

La députée écologiste Sandrine Rousseau a livré mercredi un témoignage poignant à l'Assemblée nationale, expliquant avoir assisté au suicide de sa mère, grièvement malade et en "souffrance", en respectant son choix de mettre fin à ses jours.

La rédaction Publié le 24/04/2024 à 21:15, mis à jour le 24/04/2024 à 21:19
Sandrine Rousseau avait déjà déclaré en 2013 que sa mère, atteinte d'un cancer en phase terminale, avait choisi de mettre fin à ses jours AFP

La députée écologiste Sandrine Rousseau a livré mercredi un témoignage poignant à l'Assemblée nationale, expliquant avoir assisté au suicide de sa mère, grièvement malade et en "souffrance", en respectant son choix de mettre fin à ses jours.

"Moi j'ai aidé ma mère à mourir, elle s'est suicidée et j'étais présente. Qui serais-je pour lui interdire ce geste ?", a demandé la députée de Paris, devant la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi du gouvernement sur la fin de vie, qui auditionnait les responsables des principaux cultes. Ces derniers ont fait part de leurs "inquiétudes" sur le texte.

Si elle a dit "respecter" les positions des représentants du culte, Sandrine Rousseau a appelé à considérer "la souffrance" des personnes dont "la mort est très proche".

La question de la souffrance 

"Il n'y a aucune des personnes qui seront concernées par cette loi qui ne vont pas mourir dans un proche avenir. La question n'est pas tant le rapport à la mort, que le rapport à la souffrance dans cette mort", a-t-elle insisté.

Sandrine Rousseau avait déjà déclaré en 2013 que sa mère, atteinte d'un cancer en phase terminale, avait choisi de mettre fin à ses jours en prenant des médicaments, à l'âge de 68 ans. Elle avait expliqué avoir assisté impuissante à la lente agonie de sa mère qui a duré neuf heures au total.

"Certes il est question de la mort, mais ce qui est absent de vos mots, ce sont les souffrances de ces personnes. En tant qu'hommes d'Eglise, en tant qu'hommes de foi, la souffrance a une importance", a-t-elle conclu.

Le député LR Philippe Juvin, anesthésiste-réanimateur de profession, avait confié peu avant avoir "pratiqué la sédation profonde chez" son père. "Je n'ai pas tué mon père, je l'ai aidé. La différence est fondamentale", a-t-il expliqué devant la commission spéciale.

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Var-Matin

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