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Quand l’IA combat mieux dans les airs qu’un être humain

L’US Air Force a franchit un tournant historique : pour la première fois, un avion de chasse piloté par l’IA a démontré sa supériorité face à un pilote humain lors d’un combat aérien fictif.

L’intégration de l’IA au sein du secteur militaire est passée au stade supérieur. Deux avions, l’un contrôlé par l’IA et l’autre par un humain, se sont affrontés et l’IA a remporté le duel. Un exploit, réalisé en septembre 2023 par l’Agence pour les Projets de Recherche Avancée de Défense (DARPA) pourrait être le premier pas d’une mutation du secteur du combat aérien. Il est clair que l’intelligence artificielle, d’ici quelques années, ne sera plus cantonnée aux modèles de langages comme Llama 3 ou ChatGPT et investira des domaines bien plus larges.

Un projet mené avec brio

Voici déjà depuis 2022 que la DARPA développe son programme ACE (Air Combat Evolution), un système d’IA capable de manœuvrer un avion de chasse en parfaite autonomie. Lorsqu’on connaît la complexité de la formation des pilotes, pouvant aller jusqu’à plusieurs années selon le type d’appareil utilisé, cette réalisation est un véritable tour de force.

Le point d’orgue du projet a été d’intégrer cette technologie au sein d’un avion, le X-62A. Celui-ci est un appareil expérimental basé sur le F-16D, une version biplace du célèbre avion de chasse F-16 Fighting Falcon, conçu par l’entreprise américaine Lockheed Martin. Le test de combat aérien, réalisé à la base aérienne d’Edwards en Californie, a été un vrai succès puisque le X-62A l’a brillamment réussi face à un F-16 piloté par un humain.

Bill Gray, le pilote d’essai en chef de l’École de pilotes d’essai de l’armée de l’air, a déclaré dans un communiqué : « Le combat aérien était le problème à résoudre pour pouvoir commencer à tester les systèmes d’intelligence artificielle autonomes dans les airs ». Ces tests sont donc d’une importance capitale pour l’avenir de l’aviation militaire, et il ne fait aucun doute que ces systèmes d’IA seront un jour utilisés en conditions réelles.

Déroulement du test

Selon les informations disponibles, ce combat fictif a impliqué des « engagements rapprochés de haute intensité », les deux avions s’approchant l’un de l’autre à moins de 600 mètres à une vitesse de 1 931 km/h.

Même si les résultats complets du test n’ont pas été encore publiés, le fait que l’équipage à bord du X-62A n’ait pas eu à intervenir lors du combat pour rattraper une quelconque erreur du système d’IA démontre bien que celui-ci est efficace. Pour parvenir à ce résultat, la DARPA a réalisé pas moins de 21 vols d’essai jusqu’à maintenant et compte continuer ses tests pendant l’année 2024. Une réussite qui soulève tout de même des questionnements éthiques sur l’utilisation militaire de l’IA, en particulier concernant la gestion autonome des situations de crise et de combat.

  • La DARPA a réussi un exploit en septembre 2023, sur la base aérienne d’Edwards en Californie.
  • Un avion de chasse, auquel était intégré le système d’IA ACE, a combattu de manière autonome face à un pilote humain.
  • Le test a été un réel succès, puisque c’est l’IA qui a remporté le duel.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? En l’espèce il y en avait un, même deux (l’équipage à bord du X-62A n’a pas eu à intervenir), l’expérience étant un test . On peut envisager des avions de chasse prévus pour ne comporter aucun pilote “physique” et l’impact sur la conception même de l’avion (pas d’habitacle par exemple, aucune problématique des effets de l’accélération hormis sur la structure de l’appareil).
    Qu’en serait-il pour l’aviation civile ? Déjà de savoir que l’équipage est féminin (copilote seulement va encore) m’effraie — je plaisante ! — m’imaginer passager d’un jet commercial sans pilote humain me laisse sans voix (mais pas sans clavier). Robots en guise de personnel de bord tant qu’on y est. Et puis ce passager assis à mes cotés, l’air fixe, le regard vide, humain ou humanoïde ? Tu trembles, carcasse (la mienne, pas celle de l’avion, j’espère !), mais si tu savais ce qui t’attend tu tremblerais bien davantage 🙂 Quelle époque mais quelle belle époque, encore.

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