Après les cheminots de la SNCF sur les fins de carrière et les contrôleurs aériens sur leur statut, c’est la troisième grosse négociation sociale qui se finit bien en quelques jours. «Je ne vais pas vous le cacher, la réunion s’est très bien passée», se félicite Bastien Berthier. Mercredi, ce délégué force ouvrière (FO) était présent lors des discussions réunissant les syndicats et la direction de la RATP sur les primes dont bénéficieront les conducteurs de métro pendant les Jeux olympiques. Les deux syndicats majoritaires (CGT et FO) arrivaient déjà «confiants» dans le fait d’obtenir «au moins 1200 euros» selon le militant FO. Ils sortent finalement avec une proposition d’accord à 1600 euros de gratification supplémentaires, et une «prime événement exceptionnel» d’une quarantaine d’euros en fonction des lignes les plus touchées et des jours de repos. L’augmentation pouvant atteindre 2500 euros pour les conducteurs les plus présents.

«Gros effort pour nous»

Cette revendication – cruciale – était portée par les conducteurs depuis septembre 2023. «Aujourd’hui les métros sont déjà bondés aux heures de pointe avec douze millions d’habitants en Ile-de-France. Pendant les JO, on s’attend à doubler la population : c’est un gros effort pour nous», prévient un conducteur RATP qui souhaite rester anonyme. Et il a l’habit