Comment en finir avec le terrorisme islamiste ?

Des centaines de Russes viennent se recueillir et déposer des fleurs sur le lieu de l'attaque terroriste du 22 mars 2024. ©AFP - Tom Grimbert / Hans Lucas
Des centaines de Russes viennent se recueillir et déposer des fleurs sur le lieu de l'attaque terroriste du 22 mars 2024. ©AFP - Tom Grimbert / Hans Lucas
vidéo
Des centaines de Russes viennent se recueillir et déposer des fleurs sur le lieu de l'attaque terroriste du 22 mars 2024. ©AFP - Tom Grimbert / Hans Lucas
Publicité

L’attentat perpétré à Moscou, ce 22 mars, tuant 137 personnes, a été revendiqué par Daesh, à deux reprises. C’est un attentat islamiste.

Il nous rappelle que nous ne savons pas comment en finir avec ce terrorisme alors même que personne n’imagine supportable de vivre toujours avec.

Or, le terrorisme islamiste ne date pas d’aujourd’hui et son affirmation est notable depuis 1979, l’année de la révolution iranienne, de la signature des accords de Camp David, de la prise d’otages de la grande Mosquée de la Mecque par un groupe fondamentaliste et de l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique.

Publicité

La globalisation, le développement du web et des réseaux sociaux ont fortement favorisé l’organisation de l’islamisme, son financement, le recrutement des soutiens, mais aussi des terroristes, tout en augmentant considérablement la visibilité des actions :

On le mesure aux trois séquences qui se sont succédé :

- Entre 1979 et 2000 : 6817 personnes sont mortes dans des attentats islamistes ;

- Puis, entre 2001 et 2012, le nombre des victimes passe à 38186 ;

- Et depuis 2013, c’est un emballement. Au cours des dix dernières années, les attentats islamistes ont provoqué la mort de 193.135 personnes.

En tout, de 1979 à aujourd’hui, on peut estimer à 240.000 le nombre des victimes du terrorisme islamiste, aujourd’hui plus destructeur que jamais.

Et nous ne savons toujours pas comment en finir

Affaires sensibles
55 min

Idéalement, la solution devrait venir des pays musulmans : ils subissent la plupart des attentats et plus de 90% des victimes du terrorisme islamiste sont des musulmans.

D’autre part, parce que c’est l’islam que flétrissent ces actes infâmes.

Mais, l’islamisme ne parvient pas à susciter d’opposition dans les pays musulmans, car ce sont presque toujours des États autoritaires où il est très difficile, et même dangereux, de protester tandis que la société semble entravée, étouffée, inhibée, et que les gouvernants entretiennent trop souvent des liens ambigus avec les groupes terroristes.

C’est donc au sein de nos sociétés démocratiques que les musulmans doivent pouvoir organiser l’opposition à l’islamisme ; il faut les y encourager afin de protéger leur religion de l’infamie du terrorisme et pour la défense de la démocratie.

La réponse autoritaire ne suffira pas. Même les régimes despotiques n’y parviennent pas. On vient de le voir à Moscou.

S’il est possible de venir à bout de cette violence aveugle, c’est dans le cadre de la démocratie et cela ne se fera pas sans l’aide des musulmans et de leur engagement actif.

35 min

L'équipe

pixel