Braine-l’Alleud : un investissement de 300 millions pour UCB
Une nouvelle usine spécialisée dans les produits biotechs a été inaugurée vendredi sur le campus brainois, lequel emploie plus de 2 300 personnes.
- Publié le 26-04-2024 à 14h03
- Mis à jour le 26-04-2024 à 16h57
En inaugurant vendredi un vaste bâtiment abritant un tout nouveau centre de production biotechnologique, les responsables d’UCB ont marqué une étape supplémentaire dans la transformation du campus brainois en centre d’innovation et technologique de pointe. L’immeuble, composé de cinq étages de chacun 5 000 m, est en réalité une nouvelle usine où sont mis en production les nouveaux traitements biotechs qui assureront l’avenir d’UCB.
Il s’agit notamment du Bimzelx qui permet de lutter efficacement contre le psoriasis, ou encore d’un autre traitement pour combattre la myasthénie grave. Mais les équipements installés sur place sont "multiproduits" et toutes les installations sont pensées pour s’adapter à d’autres découvertes, à l’évolution de la science, des méthodes et mode de travail, et à de nouveaux besoins.
Réfléchie depuis 2017, construite à partir de 2020 – le confinement est survenu alors qu’on creusait les fondations –, la nouvelle usine est désormais opérationnelle. Selon UCB, il s’agit d’une des plus grandes et des plus modernes d’Europe. Une bonne centaine de sociétés ont travaillé sur le chantier.
Le nouveau centre de production est notamment équipé de trois bioréacteurs d’une capacité de 10 000 litres, et de l’espace est prévu pour en ajouter à terme trois autres de même capacité.
Partir d’une cellule…
Le principe, en très résumé, est de partir d’une cellule sur laquelle ont travaillé les chercheurs, d’y insérer un gel pour qu’elle produise un anticorps, et de placer cette cellule dans des conditions favorables pour qu’elle se divise. Le nombre de cellules augmentant, celles-ci sont transférées dans des contenants de plus en plus grands où elles reçoivent des nutriments et de l’oxygène, et se développent dans une température idéale.
Ce processus prend environ six semaines et à la sortie des bioréacteurs, on sépare les cellules de l’anticorps qu’elles ont produit. Deux semaines supplémentaires sont nécessaires pour purifier cet anticorps et obtenir la molécule pure, qui est ensuite placée en poche et congelée. Ensuite, vient le moment du transfert dans d’autres bâtiments du site pour le conditionnement dans des seringues prêtes à être utilisées.
À terme, 130 "lots" de 150 000 injections par an
Actuellement, l’usine inaugurée vendredi peut produire annuellement 51 "lots" de 150 000 injections. À terme, l’objectif est d’atteindre une production de 130 lots par an. À ce stade, 150 personnes travailleront sur place.
La nouvelle usine représente une dépense de 300 millions d’euros pour UCB. Celle-ci fait partie d’un programme d’investissement d’un milliard d’euros sur trois ans, et conjuguant croissance et durabilité (lire ci-dessous).
Le travail ne s’est, en réalité, pas limité à construire le bâtiment. Une partie du campus a aussi été repensée pour accompagner ce nouveau développement avec la construction d’un nouveau restaurant et d’un bâtiment administratif, l’aménagement d’une nouvelle plateforme logistique et d’un parking "vert", ainsi que le déplacement d’une infirmerie.