C’est une nouvelle dont se félicitent les syndicats. Moins d’un mois après les annonces faites par Luca de Meo, directeur général de Renault, sur le site de Renault Sandouville (Seine-Maritime), la direction a annoncé en CSE (comité social et économique) ordinaire ce jeudi 25 avril 2024 l’embauche de 150 contrats en CDD et 160 en CDI.
La plupart de ces CDI seront recrutés en qualité d’opérateur et une dizaine rejoindront l’encadrement.
La traduction du plan d’embauche annoncé par Luca de Meo
C’est la traduction du plan d’embauche dévoilé par le directeur général de Renault, vendredi 29 mars 2024, lors d’une visite en présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Ce dernier s’était engagé à réaliser 550 embauches sur les quatre prochaines années, avec le lancement des premières dès 2024. « C’était important qu’on ait une imprégnation très rapide de ces annonces », se réjouit Fabien Gloaguen, délégué syndical central adjoint Force Ouvrière chez Renault SAS.
De plus, la direction a aussi précisé en CSE aux représentants des salariés qu’aucune condition de diplôme ne sera demandée pour prétendre à l’embauche, mais qu’une ancienneté d’au moins 12 mois sur le poste de travail sera demandée.
Notons que l’entreprise compte actuellement 700 intérimaires d’après le décompte annoncé ce jeudi en CSE, et 100 CDD, qui pourront prétendre en CDI. En parallèle, le constructeur automobile français recense environ 1 800 CDI.
L’entreprise continuera de former les personnes en poste de façon à ce qu’elles acquièrent une certification de qualification de la métallurgie, précise la communication de chez Renault.
« C’est inédit »
« Cela veut dire que la majorité des gens qu’on va embaucher sont déjà dans l’usine, les gens en contrat intérimaire ou CDD. Aujourd’hui, plus de la moitié des intérimaires n’ont pas de diplôme. Ils font la réussite du site. Ils savaient qu’ils ne seraient pas embauchés. Là, ça va changer ! C’est inédit », réagit le représentant du syndicat majoritaire.
Avant, il y avait ce plafond de verre. Sans diplôme, on ne rentrait pas chez Renault.
Fabien Gloaguen n’hésite pas à faire savoir qu’il s’agit là de l’annonce la plus forte retenue par le syndicat. « On va aller voir les gars dans les ateliers pour leur annoncer, ça va leur faire plaisir », indique-t-il au sortir de la réunion. Cela va donner du baume au cœur à ces ouvriers-là. Socialement, c’est une bonne nouvelle et c’est une première. Nous, ça fait plus de 20 ans chez FO qu’on se bat pour ça. »
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