Morbihan : Mickaël Josselin, l'homme qui a tant donné au palet

À Locminé comme à Moréac, là où il réside, Mickaël Josselin est très largement connu dans le milieu du palet. Il faut dire qu'il a beaucoup donné pour la discipline.

Mickaël Josselin fait désormais parler ses qualités de joueur au palet sur planche. 
Mickaël Josselin fait désormais parler ses qualités de joueur au palet sur planche.  ©La Gazette du Centre Morbihan.
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Il est presque né avec des palets dans les mains. Alors, Mickaël Josselin ne pouvait que tout logiquement embrasser une carrière dans cette discipline estampillée bretonne. « C’est mon grand-père maternel qui m’a enseigné les bases dès l’âge de 8 ans. Et comme je n’étais pas très doué pour les sports du moment, je me suis pris au jeu en me perfectionnant d’abord au club « XXL » de Locminé ».

Il s’est fait un nom

À l’époque, Mickaël est un jeune adolescent. Mais il commence très vite à se faire un nom notamment au sein du challenge des sociétaires. « Ça se passait au marché aux bestiaux à Locminé ».

À 13 ans, il remporte ses premiers concours. Et les victoires qui sont grisantes à cet âge. « Un jour, je termine troisième d’une consolante à Moréac. Je rentre à vélo à la maison, mais ma sacoche dans laquelle se trouve ma coupe, se prend dans mes rayons. C’est la grosse chute pour moi ! Mais il n’y a qu’un objet qui ne souffre d’aucune égratignure, c’est la coupe que j’ai tenue très fortement au moment de l’accident ! »

Voilà comment Mickaël Josselin s’est pris au jeu du… palet sur route. « Je me rappelle de ma toute première victoire en concours. C’était à Réguiny avec deux « monstres » de la discipline : JP Cadoret et Daniel Le Gallic. » 

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Des victoires mémorables

Finies les consolantes pour le jeune homme qui suscite le regard des meilleurs palétistes. Omniprésent sur tous les concours du secteur, Mickaël va alors enchainer les victoires. Et les souvenirs sont nombreux.

Je me rappelle de cet après-midi à Lann Georges en Melrand, où avec mon regretté Gérard Hays dit « La goutte », on fait un concours énorme. On revient chez nous avec deux trophées de 13 kg chacun.

Mickaël Josselin.

« Ou encore d’un autre concours à Kerlorans en Naizin. J’avais 15 ans. Ce jour-là, je trouve deux joueurs sur place. On part à cent contre un. C’est la foule des grands jours. On se hisse en demi-finale et on bat l’équipe qui m’avait permis de l’emporter 2 ans auparavant. En finale, on confirme en l’emportant sur la meilleure équipe du tournoi ».

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« J’en ai eu marre »

À 17 ans, il rentre au bureau du club locminois et en devient le secrétaire. Mais « faute de renouvellement », le palet locminois va s’éteindre progressivement. Alors, Mickaël décide de créer un nouveau club à Moréac.

Il va alors empiler tous les titres possibles au niveau départemental et même régional : il sera cinq fois de suite champion de Bretagne en quadrette et remportera ce même titre en individuel à Pluméliau-Bieuzy. Ira jusqu’à mettre en place une école de palet. Rentrera même au comité du Morbihan (trésorier pendant 8 ans).

Jusqu’au jour où… de retour d’un championnat, « j’ai décidé de tout plaquer. J’en avais marre. Il y avait trop de critiques autour de mon investissement. Certains ont même été dire que j’avais entrainé la chute de ce loisir dans le secteur ».

À trop vouloir en faire, Mickaël s’attire les foudres de certains joueurs. Il décide alors de tirer un trait sur sa carrière et s’oriente vers le palet… sur planche.

Il faut dire qu’à ce moment-là, la discipline sur la route n’a plus la même côte. « Même si, pour moi, ce sont deux pratiques différentes, un joueur de route peut sans souci évoluer sur tous les terrains. C’est la précision à l’état pur. Sur planche, il faut toujours être précis, mais je dirais qu’il faut aussi et parfois, un brin de réussite. »

La planche avec ses fils

En tous les cas, pour Mickaël, c’est une façon de prolonger sa passion. Et il s’en donne d’autant plus à cœur joie, que ses trois fils s’y mettent aussi ! Et là encore, les souvenirs de parties qui le marqueront à jamais remontent à la surface.

Comme avec son fils Mattéo (aujourd’hui 24 ans), « dans la « Mecque » du palet local au Bézo à Bignan, devant 90 doublettes ». Ou avec Estéban (26 ans aujourd’hui) qui a alors 6 ans, à Guéhenno « où nous parvenons jusqu’en finale ». Ou encore avec Benjamin, le plus jeune de ses gars (aujourd’hui 21 ans). « C’était à la Chapelle-Neuve, Lui, c’était le sniper de la famille et à la dernière mène, il tape cinq palets pour nous faire gagner ! »

Dix ans maintenant que Mickaël Josselin taquine le palet sur planche. Mais nouvelle activité professionnelle – animation et location de jeux traditionnels en bois breton et flamand… bah tiens – lui offre moins de temps. Bon, il a encore la main, le Mickaël : « l’année dernière, sur cinq concours, je me hisse à trois reprises en finale ».

Même s’il sait que l’apogée de sa carrière est derrière lui, l’homme est heureux de voir ses fistons prendre la relève. Dans la famille Josselin, on n’a pas fini de parler du palet !

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