Dans la nuit de dimanche 21 à lundi 22 avril 2024, aux environs de minuit, deux incendies se déclenchaient à quelques minutes d’intervalle dans deux immeubles du centre-ville de Cahors situés à 100 mètres l’un de l’autre dans les rue Lestieu et rue de l’Université, entre le boulevard Gambetta et la rue Clémenceau.
Une enquête de flagrance était immédiatement ouverte sous la direction du parquet de Cahors pour déterminer les causes de ces deux incendies, quasi simultanés.
Les enquêteurs de la police nationale ont été tous mobilisés pour exploiter tous les éléments collectés. Aucune piste n’a été négligée. L’auteur présumé des deux incendies serait un jeune homme de 17 ans, qui a arrêté sa scolarité.
Deux personnes en garde à vue pour les incendies de Cahors
Les techniciens de police scientifique du laboratoire de Toulouse sont intervenus dès le lundi 22 avril au matin, sur les décombres encore fumants de l’immeuble le plus touché.
Leurs investigations les ont rapidement amenés à placer une première personne en garde à vue dès le mardi 23 avril, puis une seconde personne le lendemain.
Les soupçons sur la première personne interpelée ont été levés et la première mesure a été levée rapidement. En revanche, la seconde garde à vue a été prolongée.
Les éléments collectés durant cette enquête menée avec rapidité et minutie ont permis de confondre un suspect qui a finalement reconnu les faits devant les enquêteurs.
À l’issue de sa garde à vue, le mis en cause était déféré devant le pôle criminel d’Agen en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.
Deux incendies en centre-ville de Cahors
L’incendie le plus important, à l’angle de la rue Clémenceau et de la rue de l’Université, a entièrement ravagé l’immeuble au-dessus de la boutique SFR. Les secours ont été appelés par un marginal cadurcien qui passait devant l’immeuble, tandis que les sept locataires évacuaient les lieux par leurs propres moyens.
Ils ont été pris en charge par les pompiers à leur arrivée, mais aucun d’entre eux n’a été blessé. Grâce à l’intervention rapide des secours, le feu n’a pas eu le temps de se propager aux immeubles voisins.
Le deuxième feu, rue Lestieu, démarré au niveau de la cage d’escalier, a très rapidement été maîtrisé et n’a pas nécessité de prise en charge des locataires, seulement incommodés par les fumées.
Une soixantaine de pompiers mobilisés
Lorsque les pompiers sont arrivés, le 3e et dernier étage de l’immeuble comportant des combles était déjà totalement embrasé. Compte tenu de la propagation en cours aux autres étages et du risque vis-à-vis des immeubles alentour, les pompiers ont dépêché de très lourds moyens de lutte.
Au plus fort de l’intervention, six lances à incendie, dont deux sur camions échelles, ont été mises en œuvre afin de combattre les principaux foyers du sinistre et d’éviter tout risque de propagation. Un drone a également été utilisé durant l’intervention. L’analyse des images captées a permis d’ajuster le dispositif opérationnel.
Le sinistre a été maitrisé dans la nuit et le risque de propagation aux immeubles voisins écarté laissant la place aux longues opérations de dégarnissage, de déblais et de repérage de points chauds à traiter.
Le dispositif a pu être ensuite allégé, bien qu’une surveillance active soit restée en place dans la journée du mardi 23 avril. Au total, une soixantaine de pompiers, relèves incluses, provenant des Centres d’Incendie et de Secours de Cahors, Castelnau-Montratier, Cazals, Figeac, Gourdon, Lalbenque, Luzech et de la direction départementale ont participé à cette opération d’envergure.
De son côté, la vice-procureur de la République Morgane Raffy salue l’investissement et l’efficacité des enquêteurs de la police nationale qui ont identifié et stoppé très rapidement cet incendiaire et qui ont mené une enquête de qualité.
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