Fait divers

Une fillette de 11 ans sauvée de la noyade au centre aquatique L'Iliade, à Auneau : une plainte déposée par sa mère

Une fillette de 11 ans sauvée de la noyade au centre aquatique L'Iliade, à Auneau : une plainte déposée par sa mère
"Le maître-nageur qui dispense le cours ne l’a pas vue se noyer", selon la mère de la fillette. Photo d’illustration : Marion Boisjot
Un accident s’est produit, mercredi 10 avril, au centre aquatique L’Iliade d’Auneau-Bleury-Saint-Symphorien. Une fillette de 11 ans aurait été, selon sa mère, "retrouvée inanimée au fond de l’eau" durant son cours de natation.

"Le nageur qui a sorti ma fille de l’eau m’a dit qu’elle était inanimée, comme une tortue, à plat ventre, au fond de l’eau." L’accident s’est déroulé mercredi 10 avril, au centre aquatique L’Iliade, à Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, mais plusieurs jours après, Débora Konarski, la maman de la fillette, relate les faits avec émotion. "Toujours en avance à son cours de piscine", ce mercredi, la fillette de 11 ans arrive, selon sa mère, "vers 14 heures", à L’Iliade, gérée en délégation de service public par la société Vert Marine.

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"C’est pendant son cours de piscine qu’elle a commencé à se noyer, mais le maître-nageur qui dispense le cours ne l’a pas vue. Elle a été sauvée par un nageur lambda qui faisait des longueurs à proximité", poursuit Débora Konarski, auxiliaire de vie et habitante d’Auneau.

"Retrouvée inanimée"

"La piscine a laissé un message sur mon répondeur me disant “Votre fille a eu un petit malaise, mais tout va bien”, mais on ne m’a pas tout dit", estime-t-elle.
Une fois sur place, "vers 18 h 35, je n’avais pas tous les éléments : je ne savais pas que ma fille avait eu besoin de bouche-à-bouche parce qu’elle avait été retrouvée inanimée".

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Vers 20 heures, alors que la mère de famille est rentrée chez elle "pour recharger sa voiture" afin de rejoindre sa fille "transportée à l’hôpital de Chartres", elle explique recevoir un appel d’une personne "qui s’est dit être le maître-nageur".

"Il m’a dit qu’il lui avait fait du bouche-à-bouche, qu’elle avait vomi du sang, mais que, de toute façon, il n’aurait pas pu faire plus vite pour la secourir."

Débora Konarski (empty)

D’après Débora Konarski, le rapport que le centre aquatique lui a transmis stipule que sa fille a passé "une minute en immersion, sous l’eau". "Mais ils n’en savent rien puisque ce ne sont pas eux qui l’ont vue, ils ne savent pas à quel moment elle a commencé à être sous l’eau", déplore-t-elle.

"Mise sous oxygène", selon sa maman, la fillette est transportée à l’hôpital de Chartres "avant d’être rapidement retransférée et admise, vers minuit, à l’hôpital Armand-Trousseau, à Paris". Après trois jours d’hospitalisation, elle est de nouveau transférée à l’hôpital de Chartres, le samedi 13 avril. "J’ai pu la récupérer le dimanche, sortie d’affaire, mais il y a quand même des conséquences."

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Une plainte déposée

Selon Débora Konarski, sa fille présente "des séquelles psychologiques. Je vais devoir la faire suivre psychologiquement parce qu’elle ne voulait plus du tout rester toute seule par peur, par exemple". La mère de famille dit avoir porté plainte "le samedi 13 avril" à la gendarmerie d’Auneau, ce que confirmait, ce vendredi 26 avril, la gendarmerie.

De son côté, Pierre Schmitt, directeur national d’exploitation au sein de la société Vert Marine, en charge de la structure aquatique eurélienne, précise : "Quand il y a une situation de la sorte, il y a une analyse de l’accident, mais, visiblement, la mère a porté plainte, donc nous réservons nos déclarations aux organismes compétents et aux autorités qui nous interrogent. Nous ne souhaitons ni polémiquer, ni évoquer quoi que ce soit dans la presse à ce stade."

Réaction. Si le marché de délégation de service public avait été attribué à Vert Marine en 2019, la structure est tout de même sous compétence intercommunale. Pascal Vincent, directeur de cabinet de Stéphane Lemoine, président de la communauté de communes des Portes euréliennes d’Île-de-France, déclare : "Le président a adressé, après l’incident, un courrier à la maman pour s’inquiéter de la santé de sa fille, avec un mot de réconfort. Sur le reste, nous n’avons aucune information directe, même s’il y a naturellement un échange entre nos services et Vert Marine."

Laura Alliche


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