Écrit par un couple franco-allemand d’universitaires, le livre Comme s’il n’y avait pas assez de Français dévoile l’histoire méconnue de couples franco-allemands de l’après-guerre, formés d’hommes et de femmes dont le destin s’est forgé à contre-courant de l’esprit dominant d’alors.
Au sortir de la guerre, épouser une personne de nationalité allemande semblait une aberration, comme le suggère le titre emprunté à une citation du père de Mauricette, jeune amoureuse d’un prisonnier de guerre allemand. Les deux enseignants-chercheurs, Sylvie Méron-Minuth et Christian Minuth rencontrent Mauricette cinquante ans après son arrivée en Allemagne. Elle leur raconte sa vie. De son récit naît leur idée d’écrire ce livre, » parce que nous sommes nous-mêmes un couple franco-allemand et que nous avons souvent rencontré des personnes qui nous ont parlé de ces mariages », confient-ils.
Sept couples ont témoigné
La première partie du livre analyse le contexte particulier de l’après-guerre dans lequel les histoires individuelles de couples mixtes ont grandi. Leur existence discrète peut être considérée comme un signe précurseur de la réconciliation entre la France et la République fédérale d’Allemagne, scellée dans le traité de l’Élysée en 1963. Dans la deuxième partie, le lecteur découvre les histoires de vie de sept couples dont les auteurs ont recueilli le récit. Des histoires vraies, sans fard, simples, mais qui émeuvent et font réfléchir.
Sylvie Méron-Minuth et Christian Minuth sont venus présenter leur ouvrage à Château-Landon (Seine-et-Marne), lors d’une conférence suivie d’une dédicace. Un choix naturel pour la commune jumelée avec Hirschhorn en Allemagne.
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