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Avec sa boutique de lingerie, Eva Toury veut « sublimer la femme » dans le pays de Lamballe
Eva Toury, 30 ans, confectionne de A à Z ses pièces de lingerie fine, sur le territoire de Lamballe. Mercredi 1er mai, sa boutique en ligne sera accessible et elle participera à son premier marché de créateurs.
Eva Toury, 30 ans, a monté son atelier de lingerie fine dans sa maison. Elle y crée soutiens-gorge, culottes et vêtements d’intérieur. (Le Télégramme/Frédéric Militon)
« Ça a toujours été dans un coin de ma tête et aujourd’hui, c’est le bon moment », estime Eva Toury. La jeune trentenaire a créé sa marque de lingerie fine, Adeva, en décembre dernier et lance, mercredi 1er mai, sa boutique en ligne.
Nouvelle façon de consommer
Soutiens-gorge, culottes et vêtements d’intérieur : tout est fabriqué avec de la dentelle de Calais et sans armature. Un travail intégralement réalisé à la main, dans son atelier. Huit couleurs sont au choix, avec plusieurs déclinaisons. « Ma cliente type est une femme entre 30 et 45 ans, révèle la couturière. Je m’adresse à une génération qui a un comportement d’achat différent, qui préfère la qualité à la quantité et qui fait attention à la provenance du textile. »
Les tailles des pièces vont du 36 au 42 ; il est possible de demander une autre dimension sur internet. « J’aimerais en faire beaucoup plus, souffle-t-elle. Pour l’instant, je n’ai que ma tête et mes deux bras. Mais s’il y a une opportunité de se développer, je le ferai. »
Chez Peugeot, « il manquait le côté créatif »
Dans son cursus BTS management, Eva Toury a commencé à travailler en apprentissage, dans la vente de véhicules d’occasion chez Peugeot, à Lamballe. « Je n’y ai pas trouvé mon compte, se souvient Eva. Il me manquait le côté créatif. » Ni une ni deux, elle change de direction : huit mois de formation sur les métiers de la mode, au lycée Sacré-Cœur de Saint-Brieuc.
Dans son atelier, Eva Toury dispose de cinq machines à coudre : « Cinq machines pour cinq opérations différentes. » (Le Télégramme/Frédéric Militon)
Forte de cet apprentissage, la néocouturière s’installe à Brest en tant que confectionneuse à la chaîne. Une expérience « parfaite » qui lui permet de se perfectionner.
Après une saison à Courchevel (73), où elle travaille dans la blanchisserie d’un hôtel, Eva se rapatrie en terre bretonne. Elle œuvre d’abord pour Noret, à Saint-Denoual, puis la maroquinerie Renouard, à Plancoët. « Maroquinière et couturière sont deux métiers bien différents, atteste-t-elle. Je ne m’y retrouvais pas du tout. »
Tournée des marchés de créateurs
En novembre 2022, le déclic arrive et l’envie de vivre de sa passion prend le dessus. Pendant presque deux ans, Eva enchaîne les formations pour créer sa propre entreprise. « Le temps est passé très vite, affirme-t-elle. Maintenant, je suis aussi enthousiaste qu’angoissée. »
En plus du lancement de sa boutique en ligne, le 1er mai marquera sa première fois sur un marché, à la rencontre directe de potentielles clientes. De 10 h à 19 h, elle sera présente sur le marché de créateurs, organisé par l’association L’Entracte, à Sables-d’Or-les-Pins. Suivront ensuite plusieurs manifestations : le festival de mode de Châtelaudren, l’Été en fête de Saint-Brandan ou encore le marché de créateurs, au haras de Lamballe.
Marché de Sables-d’Or-les-Pins, mercredi 1er mai ; festival de mode de Châtelaudren, samedi 25 et dimanche 26 mai ; Été en fête, à Saint-Brandan, vendredi 14 juin ; haras de Lamballe, samedi 6 juillet ; Erquy, samedi 27 juillet.
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