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Editorial sur l’affaire ZermattZermatt, ton univers impitoyable, c’est mieux que Dallas

Zermatt, ton univers impitoyable. Dans le rôle de J. R. Ewing, on demande Franz. Avec son chapeau de cow-boy et ses idées bien arrêtées, la dent dure comme le granit de ses montagnes, intraitable en affaires comme en sentiments.

Dans le rôle de Bobby, on applaudit Pirmin, le bon type au bon fond, gendre idéal, qui essaie d’arrondir les angles sans se fâcher avec personne, mais qui est malgré tout pieds et poings liés à sa famille.

Puis il y a Sue Ellen, et son penchant pour la bouteille, elle qui désespère de voir les siens se déchirer, dont on n’attribuera pas le rôle, de peur de causer du tort. Car tout cela est finalement assez dramatique.

À Zermatt, ça ne rigole pas

Oui, il y a quelque chose de «Dallas», le feuilleton vedette des années 1980, à regarder de loin les épisodes qui s’enchaînent au pied du Cervin. Il est question de luttes de pouvoir, de coups bas, de vengeance et de règlement de comptes.

Figurez-vous: les gens de Zermatt, dans leur magnanimité, acceptent de s’abaisser au niveau de la Coupe du monde de ski alpin pour gratifier l’humanité d’une piste de descente flambant neuve; et voilà que les skieuses et skieurs, pourris gâtés, plus capricieux encore que la météo du mois de novembre, cassent leur nouveau jouet avant même de l’avoir déballé.

Vous allez voir ce que vous allez voir, tonnent les Zermattois. C’est le genre d’affront qui ne saurait rester sans conséquence. Sinon ils vont penser quoi les autres, dans les vallées d’à côté, qu’on est des rigolos là-haut?

Œil pour œil, dent pour dent

Voilà pourquoi il faut frapper fort, droit sur le ciboulot, pour marquer le coup et les esprits: Zermatt, à peu de chose près le dernier endroit où le ski en été est encore possible en Europe, n’accueillera plus aucune équipe professionnelle pour l’entraînement sur son glacier.

L’idée, ici, est aussi simple que machiavélique, faire comprendre au grand monde, et surtout aux Besserwisser de la plaine, que le ski alpin a plus besoin de Zermatt que Zermatt n’a besoin du ski alpin.

C’est qu’on ne badine pas avec les Ewing. À Zermatt, c’est œil pour œil, dent pour dent, façon Ancien Testament. J’espère que cette fois, vous avez compris, et qu’on ne vous y reprendra pas.

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