Deux Flammes en or
La danse a fait sensation dans l’immense salle roumaine et a logiquement été reprise en boucle sur les réseaux sociaux. Elle symbolise l’immense bonheur du quatuor français, qui était pour l’occasion composé à moitié de… joueuses des Flammes de Charleville-Mézières ! En l’occurrence d’Ana-Maria Filip (29 ans), mais aussi de la meneuse Marie-Ève Paget (23 ans), qui n’est pas près d’oublier sa formidable aventure avec le maillot de l’équipe de France sur le dos. « Franchement, en finale contre les Pays-Bas (21-5), quand le gong a retenti, j’ai ressenti une sensation de plénitude comme seul le sport peut nous en procurer, confie-t-elle. J’avais vraiment la tête dans les nuages, comme si tout était parfait dans le meilleur des mondes ! »
L’Ardennaise d’adoption aura certainement besoin d’un peu de temps pour redescendre sur terre. Déjà troisième de la Coupe du monde cet été aux Philippines (où elle a également fini 2e du concours individuel des meneuses), la back-up d’Amel Bouderra aux Flammes s’est en plus emparée, hier après-midi, de la première place au ranking mondial de 3x3. Une position loin d’être anodine, à moins de deux ans des JO de Tokyo. « Les Jeux ? Bien sûr que j’y pense, avoue Paget. Mais on en est encore loin. La priorité, l’été prochain, ce sera déjà de faire en sorte que l’équipe de France se qualifie directement. »
Un cavalier seul en finale
Les Bleues sont bien parties. En Roumanie, les Tricolores – avec Ana-Maria Filip, Marie-Ève Paget, la Rémoise d’origine Jenny Fouasseau (Saint-Amand Hainaut) et Mamignan Touré (Basket Landes) – ont décroché le premier titre européen de leur histoire. Après avoir battu la Biélorussie (22-5) et la République Tchèque (22-10) en phase de poules, elles ont dominé la Belgique (20-11) en quart, puis éliminé l’Ukraine (17-14), avant de surclasser les Pays-Bas en finale (21-5). « On ne leur a laissé aucune chance », savoure Ana-Maria Filip, toute heureuse d’avoir été sacrée à Bucarest, où elle est née et a vécu pendant six ans. « Ce qu’on a fait, c’est gigantesque, apprécie-t-elle. On n’est peut-être pas des stars dans nos clubs respectifs, mais on a abordé la compétition avec beaucoup de discipline et de rigueur. On a été très fortes mentalement. »
Après leur victoire et la petite chorégraphie qui a suivi devant les flashs des photographes, les deux joueuses des Flammes n’ont ensuite eu que quelques heures pour fêter leur médaille avant de reprendre l’entraînement mardi. Et, petit clin d’œil du calendrier, d’affronter dès mercredi en amical le Hainaut Basket de leur coéquipière en Bleu… Jenny Fouasseau (61-56).
En revanche, on