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« Obamacare », environnement… les premières annonces de la Maison Blanche

Sitôt investi 45e président des Etats-Unis, Donald Trump a notamment signé un décret contre la loi sur l’assurance-maladie, qu’il avait promis d’abroger durant sa campagne.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 janvier 2017 à 22h09, modifié le 21 janvier 2017 à 11h35

Temps de Lecture 4 min.

Le président américain Donald Trump signant sa nomination, au Capitol (Washington), le 20 janvier 2017.

Quelques heures après la prestation de serment du 45e président des Etats-Unis, Donald Trump, la Maison Blanche annonçait, vendredi 20 janvier, l’abandon de la politique de réduction des énergies polluantes et la reprise des forages de pétrole et de gaz de schiste. Concernant le libre-échange, Washington a annoncé sa sortie de l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna) s’il n’est pas renégocié, ainsi que son retrait du traité de libre-échange transpacifique (TPP). Dans la soirée, son porte-parole a mentionné la signature d’un décret sur l’« Obamacare ».

  • Premier décret contre l’« Obamacare »

Dès son entrée à la Maison Blanche, le nouveau président a signé un décret contre la loi sur l’assurance-maladie, l’« Obamacare », qu’il avait promis d’abroger durant sa campagne. Le texte ordonne aux diverses agences fédérales de « soulager le poids » de cette réforme, la plus emblématique de la présidence de Barack Obama, en attendant son abrogation et son remplacement, a expliqué son porte-parole, Sean Spicer.

Donald Trump exige de son administration qu’elle utilise toutes les marges de manœuvre possibles pour ne pas appliquer la loi actuelle, par des exemptions ou des reports. Cette loi de 2010, honnie des conservateurs en raison de son coût et de sa lourdeur administrative, vise à aider tous les Américains à souscrire une assurance maladie. Mais, le texte ne peut être rayé d’un coup de plume : le Congrès, à majorité républicaine, devra voter, selon un calendrier qui n’a pas encore été annoncé.

Un second texte, un mémorandum, a été signé par le nouveau secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus, ordonnant un gel général des réglementations fédérales jusqu’à ce qu’un nouveau ministre nommé par Donald Trump les approuve.

  • Les mentions relatives aux droits des LGBT et au changement climatique supprimées du site de la Maison Blanche

La page créée sur le site Internet de la Maison Blanche par l’administration Obama consacrée aux droits des LGBT (lesbiennes, gay, bisexuels et transsexuels) a disparu dès l’entrée en fonction de Donald Trump. Les mentions relatives au changement climatique ont connu le même sort.

Avant la prise de fonction de Donald Trump.
Après la prise de fonction de Donald Trump.
  • Nominations de Mattis et Kelly confirmées

Les deux premiers membres de l’administration Trump à pouvoir prendre leurs fonctions sont les anciens généraux James Mattis et John Kelly, respectivement secrétaire à la défense et secrétaire à la sécurité intérieure.

Le Sénat a confirmé les deux hommes par 98 voix pour et une voix contre pour le général Mattis, et 88 voix pour et 11 contre pour le général Kelly, qui aura notamment à s’occuper de la question sensible du contrôle des frontières.

« Plus aucune nation n’est en sécurité sans amis, nous travaillerons avec le département d’Etat pour renforcer nos alliances », a déclaré M. Mattis, se voulant rassurant après les récents propos de Donald Trump, qui avait notamment qualifié l’OTAN d’alliance militaire « obsolète ». Le nouveau secrétaire à la défense a également rendu un hommage appuyé aux services de renseignement, publiquement critiqués par le nouveau président.

Après ces premières nominations, M. Trump a par ailleurs appelé le Sénat à ne pas retarder le processus de confirmation et à voter rapidement sur les autres nommés.

  • Reprise des forages d’hydrocarbures de schiste

S’agissant du climat, le président Trump « s’engage à éliminer les politiques non nécessaires et nuisibles, tel le plan d’action pour le climat et les eaux », mis en place par Barack Obama, son prédécesseur, dit un texte posté sur le site de la Maison Blanche sitôt le nouveau président républicain investi.

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Censé mettre les Etats-Unis sur la voie de la transition énergétique, ce plan encourageait également les efforts en matière d’énergies renouvelables. Baptisé « Climate Action Plan », il avait été adopté lors du second mandat de Barack Obama.

« Lever toutes ces restrictions aidera énormément les travailleurs américains, augmentera les salaires de plus de 30 milliards de dollars sur les sept prochaines années », argumente la Maison Blanche, qui ne dit en revanche rien sur l’accord de Paris.

La Maison Blanche a également annoncé vendredi que le forage des gaz et pétrole de schiste allait reprendre aux Etats-Unis, dont les réserves sont estimées à 50 000 milliards de dollars en valeur, selon la Maison Blanche. « L’administration Trump va embrasser la révolution des pétrole et gaz de schiste pour créer des emplois et apporter de la prospérité à des millions d’Américains », dit le texte.

Durant sa campagne, M. Trump avait notamment déclaré que le « concept de réchauffement climatique » avait été « créé par et pour les Chinois pour empêcher l’industrie américaine d’être compétitive ». Il a ainsi nommé à la tête de l’agence de la protection de l’environnement, Scoot Pruitt, climatosceptique assumé, qui nie l’influence humaine sur le réchauffement climatique.

  • Washington quittera l’Aléna s’il n’est pas renégocié

Concernant les accords commerciaux internationaux, le programme publié par la Maison Blanche vendredi dit que « le président Trump veut renégocier l’Aléna. Si nos partenaires refusent une négociation qui apporte aux travailleurs américains un accord équitable, alors le président avertira que les Etats-Unis ont l’intention de quitter l’Aléna ».

L’accord de libre-échange nord-américain entré en vigueur en janvier 1994 associe les Etats-Unis, le Canada et le Mexique dans une vaste zone de libre-échange. Il fait partie des cibles privilégiées de Donald Trump, qui l’accuse d’avoir encouragé l’exode d’emplois manufacturiers américains vers le Mexique.

Selon les statuts de l’accord, l’une des parties peut notifier aux autres son intention de le quitter, ouvrant alors une période de cent quatre-vingts jours pour ouvrir de nouvelles négociations. Si aucun nouvel accord n’est conclu, l’ancien est alors dissous.

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La Maison Blanche a également fait part de l’intention des Etats-Unis de se retirer du traité de libre-échange transpacifique (TPP), tout juste négocié entre l’administration du précédent président américain avec onze pays de la région Asie-Pacifique (mais pas la Chine) et pas encore ratifié par le Congrès américain.

Le Monde avec AFP

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