À 5’08, Antoine Normand remporte un concours de « dunks » aux États-Unis

BASKET.  Lorsqu’il évoluait pour les équipes de basketball de l’école secondaire de La Ruche, Antoine Normand était toujours le plus petit de sa cohorte. Ce qui ne l’a jamais empêché d’être parmi les meilleurs de son sport.

L’histoire n’a pas changé aujourd’hui alors que le jeune homme de 18 ans vient tout juste de remporter un concours de « dunks » qui se déroulait la semaine dernière à Salt Lake City.

À 5’08 seulement, il a remporté le titre dans un sport habituellement dominé par les géants, et devant des joueurs américains par surcroît.

Pour les profanes, précisons que le « dunk » est une facette de jeu qui consiste à aller porter le ballon directement dans le panier, parfois en y mettant une touche spectaculaire.

On peut donc comprendre l’ampleur de l’exploit réalisé par Antoine Normand, considérant sa petite taille. « J’ai la chance d’avoir une impulsion de 43 pouces (hauteur de saut dans les airs), alors ça me donne un bon coup de main. Mais, je suis encore loin du record qui est de 51 pouces », lance-t-il en riant.

Seul Québécois

Membre de l’équipe de basket des Volontaires de Sherbrooke, Antoine Normand n’a pas joué à outrance la saison dernière, à son année recrue dans le circuit collégial.

Soucieux de parfaire son apprentissage, il décide de s’inscrire au « Dunk Camp 2022 », ne sachant trop s’il allait être choisi. 

Particulièrement déterminé, il prend même l’avion en solitaire, à destination de Salt Lake City, dans une période où un passage à l’aéroport prend bien souvent des allures d’expédition extrême. 

À l’enjeu, un camp de basketball intensif d’une durée de quatre jours avec les meilleurs de la discipline, le tout se terminant par le spectaculaire concours de « dunk » entre les participants. 

« Seulement 86 joueurs ont été retenus, dont six Canadiens. J’étais même le seul Québécois. Ça ne m’a pas dérangé, parce que mon but était de m’améliorer et de côtoyer les meilleurs », a-t-il fait savoir.

Ayant choisi de placer l’anneau du panier à 9 pieds, au lieu du maximum de 10 pieds, Antoine Normand a pu laisser libre cours à son talent lors du concours en y allant de quelques manœuvres qui en ont mis plein la vue. « J’aurais été capable d’y aller à la hauteur maximum, mais je n’aurais pas été aussi efficace. Mais avec un peu d’entraînement, je serai bientôt en mesure d’être aussi performant dans chaque catégorie », estime-t-il.

Bientôt chez les pros?

Galvanisé par son expérience en sol américain, le jeune homme d’Eastman prévoit poursuivre dans cette voie et abandonner le basketball traditionnel. « Mon objectif est de devenir éventuellement un « dunkeur » professionnel. Ces gars-là font des compétitions à travers le monde et c’est ce côté spectacle qui me passionne vraiment », a avoué celui qui a même une page Instagram pour illustrer ses exploits au panier.

« Plusieurs des gars que j’ai côtoyés à Salt Lake City se préparaient à partir pour une tournée en France. J’aurais bien aimé les accompagner. Peut-être que ce sera mon tour un jour », laisse-t-il entendre.

Un héritage familial

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le basket est dans l’ADN des Normand depuis quelques décennies.

La sœur d’Antoine, Laurianne, a été une joueuse de premier plan à La Ruche durant les années 2010, avant de se tourner vers une carrière d’entraîneure. Au cours de la prochaine saison, elle dirigera d’ailleurs l’équipe féminine des Volontaires du Cégep de Sherbrooke.

Antoine est aussi le neveu du regretté Tomy Normand, qui fut l’un des meilleurs joueurs de basket à La Ruche durant les années 1990.

Parions qu’avec les récents événements de Salt Lake City, l’héritage familial des Normand au basket risque de se perpétuer pendant un bon bout de temps.