Quand Paul McCartney dépoussière « Flaming Pie »

L'ex-Beatles poursuit son travail de restauration en éditant une version remastérisée de son album à succès de 1997, plus des faces B de toute beauté.

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Paul McCartney
Paul McCartney © © Linda McCartney UMG

Temps de lecture : 3 min

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La dernière fois, il nous avait offert deux morceaux inédits, le double single « Don't Know »-« Come On To Me », enregistré en même temps que les sessions de son album Egypt Station, en 2018. Cette fois, Paul McCartney, 78 ans, pioche dans son vaste répertoire et dépoussière son album à succès de 1997, Flaming Pie, qui bénéficie du traitement de luxe Archive Collection. Soit une relecture de l'album, auquel il ajoute des faces B enregistrées spontanément en vacances, histoire de se faire plaisir. On le découvre ainsi seul à la guitare acoustique et au piano, tissant de belles lignes mélodiques avec, dans la voix, un brin de mélancolie qui crée une atmosphère unique. Assurément, la beauté minimaliste de ces bonus inédits justifie l'écoute de cette réédition.

Ainsi, dès le 31 juillet, les fans n'auront que l'embarras du choix entre trois formules : un double CD (album remastérisé et faces B inédites et enregistrées à la maison ), un double LP vinyle (remastérisé en half speed master), un triple LP (avec les mêmes faces B) et une version Deluxe de 5 CD (avec les mêmes faces B) et 2 DVD (documentaire et interview).

Autant dire que l'ex-Beatles met aujourd'hui le paquet pour promouvoir ce Flaming Pie, considéré par la critique de l'époque comme un petit chef-d'œuvre. À sa sortie, en mai 1997, il fut acclamé par la presse et par le public, frustrés par une longue absence de Paul McCartney, qui, pendant trois ans, de 1994 à 1996, se dédia entièrement à Anthology. Un projet monumental consacré aux Beatles avec la sortie de trois doubles albums, une série documentaire et un beau livre illustré. À l'époque, les trois membres survivants et la veuve de John Lennon, Yoko Ono, soucieux d'embellir et de compléter leur patrimoine musical, avaient fait appel au producteur Jeff Lynne, qui avait notamment travaillé avec les Traveling Wilburys de George Harrison.

Parallèlement à cette entreprise gigantesque, McCartney travaillait sur le projet Flaming Pie, qui dura deux ans. Doté d'une pochette sobre, avec portrait flou aux teintes sépia de Macca et un livret très « arty » sur papier granuleux (paroles des chansons et liste des musiciens), cet album de quatorze titres illustre la fraîcheur d'inspiration de son auteur, véritable homme-orchestre qui joue de tous les instruments : guitares, basse, piano, orgue et harmonium, mellotron, batterie, percussions.

Pochette sépia de <em>Flaming Pye</em> de Paul McCartney.
 ©  Universal/Pantheon
Pochette sépia de Flaming Pye de Paul McCartney. © Universal/Pantheon

Pour l'accompagner, Paul McCartney s'est entouré de ses proches. Outre Jeff Lynne, il y a Steve Miller sur un titre (« Used To Be Bad »), Ringo Starr qui cosigne « Really Love You » avec Macca et joue aussi sur le superbe « Beautiful Night ». Le fidèle George Martin signe les arrangements, Linda complète les harmonies vocales et James, leur plus jeune fils (né en 1977), est à la guitare électrique sur « Heaven on a Sunday ».

Le résultat est là : sonorités fluides et habile mélange des genres, rock pur (« The World Tonight », « Flaming Pie »), folk acoustique (« Calico Skies » et « Little Willow »), chansons aux teintes bluesy (« Used To Be Bad » et « Souvenir »), le percutant « Heaven on a Sunday » et ses emprunts à Eric Clapton, sans oublier le luxueux titre d'ouverture, « The Song We Were Singing »,

Flaming Pie a tout d'une histoire de famille heureuse qui vit ses derniers moments de bonheur jusqu'à la mort prématurée de Linda, victime d'un cancer du sein en 1998, laissant Paul désemparé. Pour lui rendre hommage, il sortira peu après Wide Prairie, un album de chansons enregistrées par Linda au début des années 1970 et dont les bénéfices de vente iront à l'association A Garland For Linda. Miné par le chagrin, McCartney sortira, en 1999, son onzième album studio, Run Devil Run, constitué des faces B des chansons rock de sa jeunesse et de trois titres inédits parmi lesquels le poignant « Try Not To Cry ».

Flaming Pie, disponible le 31 juillet (Universal).

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Commentaires (2)

  • eric1951

    Sir Paul est á mon avis le plus grand compositeur depuis Erik Satie... Sa musique (Pop Rock, Folk, Variété, Classique etc. ) inspirée ( avec certes quelques exceptions au début des années 70 )), son immense talent de musicien multi instrumentiste, sa recherche permanente de nouvelles sonorités et ses expérimentations, ont produit de véritables chefs d´oeuvre depuis presque 60 ans...

  • oscar de marracq

    Ne pas aimer Macca ?