Fillon «accuse le gouvernement» d'un «climat de quasi-guerre civile», en pleine campagne

«Le gouvernement doit prendre des mesures pour que les casseurs et les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle», estime le candidat de la droite. 

Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon à Maison-Alfort le 24 février 2017
Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon à Maison-Alfort le 24 février 2017 (AFP/Patrick KOVARIK)

    Pour lui, «nous sommes en état d'urgence, et pourtant, le gouvernement laisse faire». Le candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, «accuse solennellement» dimanche le gouvernement de laisser «se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile» qui perturberait la campagne, après des incidents visant plusieurs candidats.

    Je voudrais faire part de mon inquiétude à propos de la violence qui règne en France. Nous sommes dans une situation...

    Posted by François Fillon on Sunday, February 26, 2017

    «En tant qu'ancien Premier ministre, en tant qu'élu de la Nation, j'accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d'un exercice serein de la démocratie, lance François Fillon dans un communiqué partagé sur le réseau social Facebook. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes.»

    «Des manifestants d'extrême gauche viennent perturber mes déplacements»

    «Quels que soient les candidats, ils doivent avoir le droit de s'exprimer et le gouvernement doit prendre des mesures pour que les casseurs et les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle», ajoute-t-il. François Fillon mentionne notamment un meeting à Toulon «perturbé par une manifestation», celui d'Emmanuel Macron mi-février. Et ce week-end,«la ville de Nantes a été mise à sac par des manifestants d'extrême gauche» opposés à la venue de Marine Le Pen, et «des bus de militants ont été attaqués sur l'autoroute par des manifestants d'une extrême violence».

    En outre, «tous les jours, une poignée de manifestants d'extrême gauche viennent perturber mes déplacements», déplore le candidat LR. «Ces manifestations sont minoritaires. Les manifestants sont toujours les mêmes. Leur objectif est simple : perturber la campagne, décrédibiliser les élections, affaiblir la démocratie».

    «Le Garde des Sceaux nous a expliqué dans la presse qu'il fallait laisser la justice travailler», relève François Fillon, après l'ouverture  - que nous révélions vendredi - d'une information judiciaire sur les soupçons d'emplois fictifs visant sa famille. Jean-Jacques Urvoas a en effet affirmé que «rien ne justifierait» une pause des investigations visant des candidats durant la campagne. «Mais il faut aussi que le gouvernement assure les conditions du bon déroulement des élections. Et qu'il fasse respecter l'État de droit», fait valoir François Fillon.