PAYS DE SAVOIE/ TOURISME Brexit : « On ne peut pas fermer les frontières aux Anglais »

Si le Brexit n’impactera pas la clientèle, c’est surtout l’infrastructure touristique britannique qui craint d’être touchée après le 29 mars, quelle que soit la sortie de l’Union européenne des Anglais. « Surtout au niveau du personnel. Sauf accord, l’Angleterre sera considéré comme un pays tiers, et il faudra se reporter au droit français », avance Ed Mannix, d’Overseas management, à Méribel. Il espère une période transitoire à l’issue de ce départ. « Ça ne peut pas être brutal, on ne va pas raccompagner tout le monde à la frontière ? C’est le début d’hiver prochain qui gênera le plus. Mais ça va être le flou jusqu’à la dernière minute. »

Ses inquiétudes ne concernent pas les touristes (« les Anglais n’auront pas besoin de visa pour visiter la France »), mais plutôt la manière dont certaines entreprises implantées dans les Alpes depuis plus de 20 ans vont pouvoir continuer leurs activités. « Il faut changer le modèle et trouver un personnel qui n’est pas britannique, avec la capacité linguistique et la culture ! » Ed Mannix imagine déjà l’administration française noyée sous les demandes de naturalisations, de cartes de séjour… « Ah, il y en a beaucoup qui vont se trouver des ancêtres irlandais pour avoir la double nationalité ! Mais le vrai souci, ce sera pour les enfants nés en France… »

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