Burkina Faso : les assaillants étaient "très jeunes"

Le procureur Maïza Sérémé a précisé que les tueurs étaient "allés au combat pour mourir". Il n'y a pour l'heure aucune revendication.

Source AFP

Le procureur du Burkina Faso Maiza Sérémé a tenu ce lundi 14 août une conférence de presse pour évoquer l'attaque de la veille à Ouagadougou.
Le procureur du Burkina Faso Maiza Sérémé a tenu ce lundi 14 août une conférence de presse pour évoquer l'attaque de la veille à Ouagadougou. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Au lendemain de l'attaque terroriste de Ouagadougou ayant fait au moins 18 morts, on en sait un peu plus sur l'identité des tueurs. Les assaillants qui ont agi dimanche soir au Burkina Faso étaient « très jeunes, de peau claire et noire », a affirmé lundi le procureur du Burkina Faso, Maïza Sérémé. « Les assaillants étaient très jeunes, de peau claire et noire. Ils sont allés au combat pour mourir », a affirmé Mme Sérémé lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision burkinabè.

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L'attaque, menée par des djihadistes présumés, a visé le café-restaurant Aziz Istanbul, dans le centre-ville, particulièrement fréquenté par des expatriés au moment de la retransmission de grands matches de football. « Ils (les deux assaillants) se sont remorqués sur une moto pour arriver sur le lieu du crime. Chacun des terroristes était armé d'un AK47 (fusils d'assaut kalachnikov, NDLR). Nous avons retrouvé sur les lieux (...) beaucoup de chargeurs, certains ont été vidés et d'autres étaient pleins », a-t-elle ajouté.

« Similitudes » avec l'attaque de 2016

Le procureur a relevé des « similitudes dans le mode opératoire » avec l'attaque djihadiste sanglante du 15 janvier 2016, lorsqu'un commando avait attaqué avec des armes automatiques le café Cappuccino – situé à 200 mètres du restaurant Aziz Istanbul – et plusieurs autres établissements. Cette attaque, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers. L'assaut, donné par les forces burkinabè soutenues par des militaires français, avait duré une douzaine d'heures.

Dimanche soir, « ils (les assaillants, NDLR) ont riposté aux tirs pendant plusieurs heures, avant d'être abattus à l'arrière du bâtiment », a poursuivi le procureur, ajoutant que l'attaque « terroriste » a fait au moins 18 morts. « 22 personnes ont été blessées, dont 5 agents des forces de défense et sécurité. 40 personnes ont également été libérées lors de l'assaut des forces burkinabè », a-t-elle précisé.

Appel à témoins

« Outre les huit Burkinabè, on dénombre un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Turc et deux Koweïtiennes », a précisé le procureur, qui a également fait état de « trois victimes non encore identifiées ». De son côté, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, a fait état de la mort de sept Burkinabés et huit étrangers – un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc et deux Koweïtiennes. Par ailleurs, selon Ottawa, une deuxième personne de nationalité canadienne figure parmi les victimes.

Une enquête a été ouverte pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, assassinat et tentative d'assassinat ». Le procureur du Burkina Faso a également lancé « un appel à témoins afin d'aider à l'identification des complices ou des facilitateurs éventuels depuis la planification jusqu'à l'attaque terroriste ».

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