Le plein d'espoir pour des chômeurs en quête de stabilité, pas de précarité

  • Entretiens, collectes d'informations, prises de rendez-vous ont rythmé le parcours des visiteurs.
    Entretiens, collectes d'informations, prises de rendez-vous ont rythmé le parcours des visiteurs. Photo Marc Salvet.
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Jean-Luc Garcia

La Journée de l'emploi a fait le plein hier à Cahors. Le plein de visiteurs, mais aussi d'espoir pour bon nombre d'entre eux venus avec un CV et le désir profond de signer un CDI.

Du monde, la grande foule même. «11 00 personnes dès la première heure», annonce Régis Ollier, directeur de Pôle emploi à Cahors, ravi d'un tel début d'affluence hier au Parc des expositions de Cahors.

Les 770 offres et les 180 stands ont attiré 4 000 demandeurs de tout le Lot et des départements voisins… pour quel résultat à l'arrivée ? Cela dépendra de la concrétisation des contacts parfois virtuels (jusqu'au 23 mars sur le site de Pôle emploi avec le e-recrutement), mais aussi heureusement bien réels noués à l'occasion de ce rendez-vous. Les visages de candidats repartis avec un rendez-vous ou carrément une promesse d'embauche rayonnaient à la sortie du Parc des expos, tranchant avec la mine dépitée d'autres visiteurs venus chercher la perle rare, un CDI, et repartis avec l'idée qu'ils avaient en arrivant. Celle qui consistait à penser que la précarité serait aussi omniprésente au Parc des expos. Alors, pour ne plus passer par cette case qui la désespère depuis trois ans où elle cumule les CDD et les jobs en intérim, Géraldine Vigot, en quête d'un métier dans n'importe quel domaine, a soigneusement évité les stands des métiers de la restauration saisonnière et les autres jobs qui fleurissent du printemps à l'été. «Même s'ils sont utiles aux employeurs, ils apportent peu ou pas de stabilité aux employés temporaires, car la plupart recherchent des personnes pour de très courtes missions», regrette-t-elle.

Boissor affiche ses besoins

Prête à se lancer dans un tout autre domaine, Géraldine a bien noté que le Lot recrutait aussi dans le domaine de la fibre optique, de l'aide à domicile, mais aussi dans la maroquinerie. Son choix. Dans les offres qu'il proposait, un sous-traitant maroquinier, installé dans le secteur de Lalbenque, résumait hier à lui tout seul la philosophie de la Journée de l'emploi telle que la décrivaient Pôle emploi et ses partenaires : «Aucune expérience requise, formation en entreprise, CDI, société engagée dans l'aide aux personnes handicapées grâce à des postes adaptés». Bref, le rêve.

Rare mais bien réel. Sur un autre stand, le complexe médico social de Boissor affichait ses besoins : «Cuisiniers, éducateurs, moniteurs, orthophonistes… 40 % de nos salariés seront à la retraite dans cinq ans» indique Catherine Delabarre, directrice adjointe.

Avis aux amateurs d'un métier au service des autres. Ce n'est jamais futile d'être utile. C'était l'objectif de la Journée de l'emploi.


L'autre solution : partir à l'étranger

L'industrie (Figeac Aéro, Pivaudran…), la viticulture, l'agroalimentaire l'informatique, la grande distribution, la fonction publique, l'armée… drainaient de nombreux visiteurs autour de leurs stands comme d'autres domaines d'activité. L'occasion d'engager des entretiens et de déposer des CV. Certains, cultivant le goût de l'aventure, se sont dirigés vers le stand de l'association Parcours le monde où Eva et Elodie, en service civique, leur apprenaient que leur structure aidait les jeunes qui le souhaitaient à «construire leur projet à l'étranger et valoriser celui-ci à leur retour pour aboutir sur un emploi, un développement de leur initiative. Myriam, une jeune femme de 25 ans partie au Cambodge pendant un an, a travaillé en CDD pour une entreprise de télécommunication qui lui a proposé un CDI», expliquent-elles. L'étranger, une solution, un filon.


Le chiffre : 4 000

personnes > au Parc des expos, hier. Ce chiffre démontre l'intérêt et surtout le besoin des demandeurs d'emploi. Sachez que 120 offres d'emploi sont en ligne par le biais du Salon virtuel.

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Les commentaires (1)
Ubu2 Il y a 6 années Le 16/03/2018 à 12:08

Le prétexte de la création d'emplois : des balivernes !
Le nombre d'emplois est en fonction de la masse globale du pouvoir d'achat.
Lorsqu'on construit un centre commercial, il crée des emplois mais au détriment d'autres qui disparaissent, souvent des petits commerces.
Comme le pouvoir d'achat reste le même, c'est la répartition des emplois qui est modifiée mais le bilan reste le même. C'est juste une question pour le lobby du BTP pour faire passer la commande auprès des collectivités territoriales.
Le BTP soutient les élus et obtient le permis de construire, emploie des travailleurs détachés, empoche le chèque, met en place une compensation en cas de manque à gagner que les collectivités territoriales devront payer et va placer ses bénéfices dans des paradis fiscaux.
Le contribuable local (local veut dire de la commune, communauté de communes, département et région) va participer aux frais de construction, de connexions diverses, de voirie et de transports et compensera le manque à gagner du BTP.
Comment peut-on accepter d'être grugé de la sorte ?
Tous les sept ans un département français disparaît sous le béton et le goudron. Continuons ainsi, il n'y a qu'une planète mais combien de naïfs...