Prélèvements de sédiments par Martina Schön, au pied du glacier Kinshung, à 4400 mètres d'altitude.
Prélèvements de sédiments par Martina Schön, au pied du glacier Kinshung, à 4400 mètres d'altitude. Sophie Rodriguez
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Au Népal, les scientifiques au chevet des glaciers

REPORTAGE - Depuis 2018, les équipes de Vanishing glaciers se rendent sur les plus hauts sommets du monde entier. En expédition dans l'Himalaya, nous avons suivi cinq scientifiques à la recherche de la forme de vie la plus ancienne sur terre: les microbes.

De nos envoyées spéciales Fanny Arlandis (texte) et Sophie Rodriguez (photos)

Parfois, le silence est ­assourdissant. Dans la vallée népalaise du Langtang, le vent incessant martèle les tympans. Des guirlandes défraîchies de triangles colorés claquent devant des portes scellées à la hâte avec des planches de bois. Plus loin, on traverse un village enseveli sous les pierres par le séisme de 2015. En ce printemps de l'année 2021 marquée par la crise sanitaire, rares sont ceux qui vivent encore ici, et tous les étrangers ont déserté depuis des mois cette région, au nord de Katmandou. Tous, à l'exception d'un groupe de cinq scientifiques de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de leurs 22 porteurs, chargés de 714 kilos de matériel. Ils arpentent ces montagnes pour prélever les microbes des ­ruisseaux à la base des glaciers.

Il a fallu à l'équipe une journée de bus, sur une route impossible, ­jalonnée de roches et parsemée de ­crevasses, plus trois jours de marche pour ­rejoindre…

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