Réforme des retraites : baisser les pensions ou retarder l'âge de départ, seules options pour la Cour des comptes
Dans une note publiée jeudi 21 octobre, la Cour des comptes donne ses préconisations en matière de réforme des retraites, sujet particulièrement sensible à l'approche de l'élection présidentielle.
Le constat dressé par la cour des comptes est sans appel. Pour parvenir à un équilibre, il faut soit reculer l'âge du départ à la retraite, soit procéder à une baisse des pensions, pointe l'institution dans un rapport publié jeudi 21 octobre. La réforme des retraites, sujet sensible avait été repoussée par le gouvernement en raison de la crise du Covid-19.
À l'approche de l'élection présidentielle, Jean Castex l'a répété lors de sa rencontre avec les lecteurs de Midi Libre : "Il faudra une réforme avec un système juste et équitable, lié aux cotisations effectuées durant sa carrière." Car il est important d’en finir avec les "déficits accumulés depuis trop longtemps".
Vieillissement de la population
En effet, ces déficits sont évalués à 13 milliards d'euros en 2020.Et selon la Cour des comptes, ils devraient persister "au moins une dizaine d'années" si rien n'est fait, pointe BFM. Les Sages remettent donc le sujet sur le tapis avec cette note, qui plaide pour un retardement de l'âge de départ à la retraite ou pour une baisse des pensions, compte tenu d'un équilibre fragilisé par le contexte démographique.
"L’équilibre financier du système de retraite par répartition selon lequel les générations les plus jeunes en activité financent, notamment par leurs cotisations, les retraites des générations les plus âgées, est fragilisé par le vieillissement de la population", écrit la Cour des comptes dans son compte rendu.
Après avoir étudié plusieurs scénarios, la Cour des comptes en arrive donc à la conclusion suivante : "in fine, la maîtrise des dépenses de retraite passe par un recul des âges de départ à la retraite ou une baisse du niveau relatif des pensions".
La hausse des cotisations écartée
"La persistance des déficits, accentués conjoncturellement par la crise sanitaire, pose la question de nouvelles mesures d’ajustement. Ces évolutions pourraient s’inscrire dans le prolongement des réformes passées et concerner les paramètres du système, ou s’inscrire dans le contexte d’une réforme structurelle, telle que celle définie dans le projet de loi sur le système universel de retraite", indique la Cour des comptes, qui préconise néanmoins d'éviter de tomber dans une réforme trop généraliste, qui pourrait accentuer certaines inégalités.
Pour la Cour des comptes, des mesures générales "pèseraient davantage sur les assurés à bas salaires ou étant sortis précocement de l'emploi". La Cour écarte néanmoins l'hypothèse d'une hausse des cotisations, étant donné que "la France a déjà le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé de l'Union européenne".
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