Carcassonne. Justine Caparros, du cardio et du cœur

  • Justine Caparros : "J’ai vite éprouvé le besoin de retrouver le terrain pour me dépenser et me vider la tête". Justine Caparros : "J’ai vite éprouvé le besoin de retrouver le terrain pour me dépenser et me vider la tête".
    Justine Caparros : "J’ai vite éprouvé le besoin de retrouver le terrain pour me dépenser et me vider la tête".
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La Dépêche du midi

l'essentiel Numéro 9 dans la formation féminine de Carcassonne XIII, Justine Caparros suit en parallèle des études d’infirmière. à seulement 21 ans, la jeune femme sait à la fois s’engager et prendre du recul, sur le terrain et dans sa vie professionnelle.

Si c’est le Stade toulousain qui l’a amenée à aimer le rugby – quoi de plus normal lorsque l’on réside dans la ville rose – c’est désormais sous le maillot de l’équipe féminine de Carcassonne XIII que la jeune femme peut laisser libre cours à son tempérament et distiller son trop-plein d’énergie.

Justine Caparros n’a que 21 ans, mais elle a déjà beaucoup vécu. Malgré son jeune âge, elle a en effet déjà un parcours de vie aussi riche que varié. Car celle qui occupe le poste de pilier au sein de la formation dirigée par Éric Dumont et amorce une reconversion réussie sous le numéro 9, mène en parallèle, avec rigueur et réussite, des études d’infirmières à l’Ifsi de la préfecture audoise : "Mon engagement professionnel m’a amené à prendre un peu de recul avec le rugby pendant une certaine période mais j’ai vite éprouvé le besoin de retrouver le terrain et mes coéquipières pour me dépenser et me vider la tête", confie-t-elle. Il est vrai que lorsqu’on pratique la discipline depuis ses 16 ans, on a du mal à décrocher. C’est pourquoi Justine a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la renaissance d’une formation féminine de XIII au pied de la Cité durant l’été dernier.

Pourtant, le ballon ovale n’est pas toute sa vie. Loin de là ! Si elle apprécie l’esprit d’équipe qui anime le groupe, elle ne serait absolument pas tentée par une expérience au niveau supérieur si elle s’offrait à elle. Il faut dire que le diplôme d’infirmier qu’elle décrochera d’ici quelques mois, au terme de sa dernière année de formation, va lui ouvrir d’autres horizons beaucoup plus lointains. Comme ceux qu’elle a découverts au cours de l’année passée, lors d’une mission humanitaire au Mali effectuée en compagnie de deux autres élèves. Une expérience vécue à travers un Centre Hospitalier Universitaire, un dispensaire et un orphelinat, qui l’a marquée à jamais : "Quand vous vous immergez pendant plus de trois mois dans un tel pays, vous vous rendez réellement compte combien nous avons de la chance de vivre dans le nôtre. Cela vous aide à relativiser pas mal de choses et à vraiment toucher du doigt ce qui est essentiel".

Si Justine booste son cardio sur la pelouse, par l’intérêt qu’elle témoigne pour les autres, elle démontre que, sous sa blouse blanche, bat également un cœur énorme. Avec de telles armes, on peut lui prédire, sans trop de crainte de se tromper, un avenir passionnant. C’est du moins ce que nous lui souhaitons.

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