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Entente de revendication territoriale des Gwich’in de 1992 à 2017 : Être gwich’in avant tout

Bobbie Jo Greenland-Morgan entourée d'autres dignitaires durant les célébrations du jubilé de l'Entente des Gwich’in. (Gracieuseté : CTG)

Bobbie Jo Greenland-Morgan entourée d'autres dignitaires durant les célébrations du jubilé de l'Entente des Gwich’in. (Gracieuseté : CTG)

La célébration du 25e anniversaire de l’Entente sur la revendication territoriale globale des Gwich’in est aussi une célébration qui reconnait les leaders du passé.

Ce 25e anniversaire de l’Entente sur la revendication territoriale globale des Gwich’in*, le 22 avril dernier, a été l’occasion de célébrer une culture de milliers d’années.

La grande cheffe du Conseil tribal des Gwich’in, Bobbie Jo Greenland-Morgan, explique que l’événement « célèbre les personnes résilientes que nous sommes, d’où l’on vient et les leaders passés et présents... ». En d’autres mots : être Gwich’in, en dehors des ententes avec le gouvernement.

Elle remémore le travail des leader passés : « Ce que le leadership avait à affronter était tellement différent... Dans les années 70 et 80, juste le racisme était quelque chose... et plus présent que ce que nous avons à gérer aujourd’hui. »

De 1992 à 2017
La grande cheffe se souvient que la majorité des personnes avait voté en faveur de l’entente, avant qu'elle ne soit conclue entre le Conseil tribal des Gwich’in et les gouvernements fédéral et territorial, le 22 avril 1992. « Je n’avais que 15 ans à cette époque. Je n’étais pas assez vieille pour voter ».

« Je sais très clairement que mon père, qui était anciennement chef pour la Bande indienne d’Aklavik, s’y était opposé [...] Il faisait partie des partisans qui voulaient une entente unifiée, avec toutes les personnes autochtones de la vallée », relate-t-elle. Ce qui ne fut pas le cas.

Poser des questions
« Aujourd’hui, en 2017, à mon poste de présidente du Conseil, j’entends sur une base régulière des inquiétudes et des questions sur ce qu’il y a dans l’entente. »

Grande cheffe Greenland-Morgan rapporte que certaines personnes, si elles avaient su ce qu’elles savent aujourd’hui, auraient peut-être voté différemment.

« Cela fait partie de la prise de décisions informées à tous les niveaux, que tu sois un leader ou un participant de n’importe quel groupe autochtone. »

Elle reçoit plusieurs questions de ses membres et des leaders de collectivité concernant le traité 11 de 1921, les clauses de l’Entente, ainsi que des opinions et des interprétations légales. L’Entente, à son avis, se veut un outil en ce qui concerne la propriété territoriale, qui démontre aussi à quel point il est important d’être informé quand il vient le temps de voter sur des enjeux.

La base d’un gouvernement autonome
Le chapitre 5 de l’Entente de revendication territoriale jette les bases pour la création d’un gouvernement autonome.

Le Conseil tribal des Gwich’in effectue actuellement des consultations concernant la mise en place de ce gouvernement.

Mme Greenland-Morgan ne pouvait indiquer quand ou comment le gouvernement autonome sera mis en place pour l’instant. « Ma plus grande volonté pour notre population, c'est que l'on soit unis. Nous avons du travail à faire, mais j’ai confiance en notre population et je suis certaine que nous allons y arriver. »

* Traité moderne qui définit les droits de propriété et d’utilisation des terres et des ressources dans la région visée par l’entente avec les Gwich’in.
 


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