Mary-Luiza Bervin, la maman de Noé est
révoltée. Son fils, brillant élève, n'a pas pu participer à ses
cours en début de semaine, tout simplement à cause de sa
coiffure.
Le règlement de son nouveau lycée, Pointe
des Nègres, en Martinique, est clair : les cheveux longs pour les
garçons ne sont pas autorisés à l'intérieur de l'établissement. Au
cours de leur première rencontre, Noé Bervin, qui porte des locks
depuis l'enfance, et David Yoyotte, le proviseur, n'ont pas réussi
à tomber d'accord sur ce point du règlement. Le jeune homme
revendique son appartenance à la communauté rasta et ses cheveux
longs. L'accès à l'établissement lui est alors interdit.
Depuis, la discussion a prévalu. Noé va
porter ses cheveux attachés. En Guadeloupe, cependant, au moins un
cas analogue a été révélé ces jours-ci, celui d'un enfant scolarisé
au collège de Boisripeaux. Il porte une queue-de-cheval. S'il y a
deux ans, sa maman avait dû couper les cheveux de son autre fils
confronté au même problème, cette année, elle ne cède pas. Au point
d'avoir même demandé l'assistance d'un avocat.
Un chef d'établissement doit-il céder si le
porteur des cheveux longs est un élève brillant ? Les règlements
intérieurs doivent-ils être appliqués à la lettre ? Un président de
parents d'élèves et un sociologue donnent leur point de vue.