LES LOCKS DE LA DISCORDE

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E. V. / S. B. / A.-J. V. / N. C.- D.
Noé Bervin a été privé de cours parce qu'il portait des locks. (ROBERTO BIRHUS)
(ROBERTO BIRHUS)

Après trois jours privé de cours, Noé Bervin, porteur de locks, a finalement rejoint ses camarades de classe mercredi, en Martinique. En Guadeloupe, un incident similaire fait polémique au collège de Boisripeaux.

Mary-Luiza Bervin, la maman de Noé est révoltée. Son fils, brillant élève, n'a pas pu participer à ses cours en début de semaine, tout simplement à cause de sa coiffure.
Le règlement de son nouveau lycée, Pointe des Nègres, en Martinique, est clair : les cheveux longs pour les garçons ne sont pas autorisés à l'intérieur de l'établissement. Au cours de leur première rencontre, Noé Bervin, qui porte des locks depuis l'enfance, et David Yoyotte, le proviseur, n'ont pas réussi à tomber d'accord sur ce point du règlement. Le jeune homme revendique son appartenance à la communauté rasta et ses cheveux longs. L'accès à l'établissement lui est alors interdit.
Depuis, la discussion a prévalu. Noé va porter ses cheveux attachés. En Guadeloupe, cependant, au moins un cas analogue a été révélé ces jours-ci, celui d'un enfant scolarisé au collège de Boisripeaux. Il porte une queue-de-cheval. S'il y a deux ans, sa maman avait dû couper les cheveux de son autre fils confronté au même problème, cette année, elle ne cède pas. Au point d'avoir même demandé l'assistance d'un avocat.
Un chef d'établissement doit-il céder si le porteur des cheveux longs est un élève brillant ? Les règlements intérieurs doivent-ils être appliqués à la lettre ? Un président de parents d'élèves et un sociologue donnent leur point de vue.

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