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Accueil du site > Actualités > Economie > Dix raisons de s’intéresser au Bitcoin en 2020

Dix raisons de s’intéresser au Bitcoin en 2020

Après une année 2019 qui aura vu le Bitcoin alterner des hauts et des bas, 2020 débute dans un contexte favorable au Bitcoin, qui est en hausse de 22% depuis le 1er janvier.

Pourquoi s’y intéresser ? Voici dix éléments de réponse.

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« C’est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin... » (Henry Ford, 1922)

 

Les raisons macro-économiques

 

1/ Le retour de la planche à billets

60 milliards de dollars, 20 milliards d’euros, tels sont les montants que la Federal Reserve et la Banque Centrale Européenne se sont engagées à investir chaque mois sur le marché de la dette gouvernementale, dès l’automne 2019.

Avant de laisser sa place à Christine Lagarde, Mario Draghi a annoncé que cet exercice durera « aussi longtemps que nécessaire ». Si la Fed prévoit de le faire jusqu’au 2ème trimestre 2020, on peut supposer qu’elle interviendra bien plus longtemps que prévu, vu le déficit budgétaire abyssal des Etats-Unis ($1'100 milliards prévus pour 2020) et le désintérêt de Donald Trump à le résorber.

Rappelons que l’achat de dette gouvernementale par la banque centrale équivaut à de la création monétaire. En effet, les gouvernements américains et européens financent leurs déficits budgétaires par l’émission de nouveaux emprunts souscrits ex nihilo par les banquiers centraux.

Il semble loin le temps où seuls certains pays du tiers-monde faisaient tourner la planche à billets pour financer leurs dépenses - et finissaient sans exception en banqueroute. Désormais, c’est une réalité dans la majorité des pays développés et les chiffres donnent le tournis.

L’algorithme du Bitcoin prévoit que seuls 21 millions de bitcoins seront créés d’ici 2140. Ce nombre ne peut pas être modifié sans l’accord de la majorité des acteurs du réseau, qui n’ont aucun intérêt à le faire, vu que la rareté du Bitcoin est un important vecteur de sa valeur.

A ce jour, 18.1 millions bitcoins sont en circulation et il y en aura pour tout le monde. En effet, vous pouvez acquérir jusqu’à un cent millionième de Bitcoin pour coût de 0.07 centimes d’euro.

2/ Les taux d’intérêt négatifs

Le coût de l’argent est représenté par le taux d’intérêt, et suit la loi de l’offre et la demande.

En finançant les déficits des gouvernements, les banques centrales augmentent l’offre de monnaie dans le système financier. Ce qui est abondant est bon marché, c’est pourquoi les taux d’intérêt baissent partout dans le monde.

Les autres créateurs de monnaie sont les banques commerciales, lorsqu’elles octroient des prêts aux entreprises et aux particuliers. Les taux bas encouragent les agents économiques à s’endetter, amplifiant donc la création de monnaie et la baisse des taux jusqu’en territoire négatif.

58% des banques allemandes ont facturé des taux d’intérêt négatifs à leurs déposants en 2019. Si cette mesure concerne principalement les comptes de sociétés, 23% des banques admettent avoir aussi ponctionné les dépôts de privés, ce qui existe dans un nombre grandissant de pays.

En France, les rendements du livret A sont négatifs, une fois l’inflation déduite.

A la façon de l’or, le Bitcoin ne génère aucun intérêt, positif ou négatif. Personne ne peut ponctionner vos bitcoins si vous les conservez de façon sécurisée.

3/ Les retraites

Les manifestations de décembre en sont la preuve : le problème des retraites est insoluble.

Pas qu’en France. Partout.

Pour les pays qui pratiquent la retraite par répartition comme la France, l’allongement de la durée de vie et la baisse du ratio actifs/retraités font que les rentes diminueront. Sinon, l’Etat comblera la différence par l’emprunt.

Pour ceux où les retraites sont capitalisées auprès de fonds de pension, les taux d’intérêt négatifs font que les rentes seront plus faibles qu’avant. Là aussi, l’Etat s’endettera en cas de contestation populaire.

Peut-on compter sur l’Etat pour nos vieux jours ? La détresse financière de nos aînés aux petites retraites montre le contraire.

Peut-on compter sur les banques pour rémunérer notre épargne ? Non plus.

Il faut – si possible – investir par ses propres moyens. Mais dans quoi investir quand tout est cher ? La réponse n’est pas évidente. Est-ce que le Bitcoin est trop cher ? Certains le pensent.

Ou peut-être est-il sous-évalué ? En 2017, le site Internet « The Money Project » estimait que toute la monnaie disponible dans le monde se montait à 90'000 milliards de dollars, 600 fois plus que la valeur actuelle du Bitcoin.

Aussi, le Bitcoin est un actif de réseau. Plus il y a d’utilisateurs, plus le réseau prend de la valeur. Qui pouvait prédire la vitesse à laquelle les sociétés d’Internet ont accru leur réseau ? Qui peut prévoir celle du Bitcoin, dont la valeur est passée de 0 à 150 milliards en dix ans ?

4/ Les tensions géopolitiques

L’année 2019 a été marquée par les frictions diplomatiques. Il est difficile de trouver un pays ayant échappé aux menaces de Trump.

L’arme ultime : couper l’accès au billet vert, geler les avoirs en dollars.

En mai 2018, Trump interdisait les transactions en dollar avec l’Iran. En octobre, il menaçait la Turquie du même sort si elle continuait à commercer avec Téhéran.

La Russie continue de subir les sanctions survenues après l’annexion de la Crimée en 2014. Vladimir Poutine dédollarise son économie au maximum. 42% de ses échanges avec l’UE ont été réglés en euro au 1er trimestre 2019. La Russie commerce principalement en roubles avec l’Inde.

Si les Etats élaborent des solutions aux sanctions américaines, qu’en est-il de la population ? Elle souffre, comme en témoigne l’inflation galopante en Iran et au Venezuela.

L’accès au dollar peut être coupé même sans sanction américaine. Au Liban, la banque centrale empêche les déposants ayant des devises étrangères de les retirer, par peur d’une fuite des capitaux. Si certains Libanais ont pris la nouvelle avec humour, en rebaptisant leurs dollars bloqués « lollars », comment réagirions-nous si cela nous arrivait ?

Le Bitcoin n’est ni une solution miracle ni un investissement sans risque, mais il permet de rester souverain sur une partie de son patrimoine, dans un contexte géopolitique de plus en plus incertain.

5/ L’arrivée des Millenials

Le courtier immobilier Coldwell Banker, prévoit dans une étude d’octobre 2019 que les Millenials américains (personnes nées entre 1980 et 1999) vont hériter de 68'000 milliards de dollars des Baby Boomers (nés entre 1946 et 1964) d’ici 2030.

Les Millenials ont grandi avec Internet et ont contribué à son développement.

Comment vont-ils investir les avoirs dont ils hériteront dans ce contexte de taux zéro et d’incertitudes ? Nul ne le sait, mais ils auront sûrement moins de peine que les Baby Boomers à appréhender un actif de réseau comme le Bitcoin.

 

L’environnement du Bitcoin

 

6/ Le halving

Tous les quatre ans, la récompense de minage d’un bloc (« block reward ») par les mineurs du réseau Bitcoin est réduite de moitié (« halving ») par l’algorithme.

Rappelons que les blocs de la blockchain du Bitcoin surviennent environ toutes les 10 minutes. Les blocs contiennent les transactions entre participants à valider par le réseau. Ces transactions sont vérifiées par les mineurs au moyen de la puissance de calcul des machines qu’ils mettent à disposition du réseau. Actuellement, la récompense de minage d’un bloc est de 12.5 bitcoins. C’est ce que touchent le/les mineur(s) ayant validé un bloc.

Au 630'000ème bloc, soit autour du 24 mai 2020, la récompense baissera à 6.25 bitcoins par bloc, ce qui correspond à 900 bitcoins créés par jour, contre 1800 aujourd’hui. Vu que les mineurs financent leur coût d’équipement informatique et d’électricité par la vente des bitcoins qu’ils ont gagnés, les acheteurs « se battront » pour moitié moins d’unités.

A demande constante, une baisse de l’offre fait normalement monter le prix. La question est de savoir si cette réduction est déjà reflétée dans le cours actuel du Bitcoin.

Or, les deux derniers booms du Bitcoin se sont produits en 2017 et 2013, soit un an après les précédents halvings de 2016 et 2012. Comment l’expliquer ?

Une explication serait que le marché s’ajuste progressivement à la hausse suite au halving, jusqu’à un point où le Bitcoin dépasse son précédent cours record. A ce moment-là, la presse et les nouveaux investisseurs s’emballent, ce qui provoque un choc du côté de la demande et une nouvelle flambée des prix.

7/ Une puissance de calcul historique

Le 1er janvier 2020, les mineurs du réseau Bitcoin ont atteint un nouveau record, celui d’une puissance de calcul mise à disposition du réseau de 120 Exahash par seconde. En bon français, cela équivaut à 120 milliards de milliards d’opérations par seconde…

En décembre 2017, le cours du Bitcoin était plus du double de celui d’aujourd’hui, alors que le réseau était dix fois moins puissant. Pour quelle raison les mineurs investiraient maintenant davantage en machines et en énergie alors que la récompense monétaire est bien inférieure qu’à l’époque ?

Tout simplement parce qu’ils anticipent une hausse des cours suite au halving, ce qui attire de nouveaux mineurs et rend le minage plus difficile.

Rappelons que la sécurité du réseau augmente de pair avec la puissance de calcul. Toute tentative d’attaquer le réseau Bitcoin en détenant 51% de ladite puissance relève désormais de l’utopie, même pour les états.

En résumé, la sécurité du réseau est au plus haut, ce qui aura un effet positif sur le cours du Bitcoin à terme.

8/ L’institutionnalisation du Bitcoin

2019 aura vu l’arrivée de nouvelles solutions d’investissement en Bitcoin à l’attention des clients institutionnels, tels que les fonds de pension, SICAV et Hedge Funds.

En septembre, Bakkt a lancé une bourse de contrats à terme sur le Bitcoin régulée par les autorités américaines. Les clients de Bakkt peuvent également y déposer leurs bitcoins et sont couverts par une assurance de 125 millions de dollars.

Au même moment, Fidelity, le 5ème plus grand gestionnaire de fonds mondial, lançait également un service de conservation de crypto-actifs aux Etats-Unis, avec l’intention d’en permettre le négoce et de déployer ces activités en Europe en 2020.

Mentionnons également TD Ameritrade, une grande banque en ligne américaine, qui offre aussi des contrats à terme sur le Bitcoin.

Si ces services avaient été annoncés depuis longtemps, ils sont désormais « live » et permettent aux investisseurs qualifiés de disposer de contreparties solides pour leurs opérations en Bitcoin.

2020 devrait donc être l’année de l’ouverture du Bitcoin aux professionnels de l’investissement.

9/ Le déclin des altcoins

Début 2019, la capitalisation du Bitcoin ne représentait que 51% du marché. Un an après, la première monnaie numérique a renforcé sa position et en pèse plus de deux tiers.

Tandis que le Bitcoin s’appréciait de 98% durant l’année, les monnaies alternatives (altcoins) comme l’Ethereum (-6%) ou Ripple (-47%), buvaient la tasse. Si Litecoin, EOS et Bitcoin cash ont eu une performance 2019 positive en dollars, la majorité des altcoins s’est écroulée par rapport au Bitcoin.

Pourquoi ? Leur réseau ne grandit pas assez vite ou n’offre pas assez de sécurité par rapport à celui du leader.

Les spéculateurs sur monnaies alternatives en sont pour leur argent et semblent se tourner vers les outils spéculatifs liés au Bitcoin, comme les options et les contrats à terme, ce qui augmente la demande pour ce dernier.

Le renforcement du Bitcoin s’explique aussi sûrement par l’approche du halving, qui rend dangereuse toute surexposition aux autres monnaies. Les spéculateurs en monnaies alternatives pourraient donc être un soutien supplémentaire au Bitcoin en 2020.

 

10/ L’émergence des stable coins

Si la communauté « crypto » grandit jour après jour, il faut admettre qu’elle reste encore largement méconnue. La technologie semble compliquée. La volatilité des cours et le risque de piratage effrayent. Aussi, certains jugent que les problèmes macro-économiques cités plus haut ne sont pas insurmontables ou que le Bitcoin n’apporte rien.

Dans ce contexte, la thématique des monnaies numériques stables (stable coins) a pris de l’ampleur en 2019. L’été dernier, on comptait pas moins de 130 projets en développement, en plus des monnaies stables existantes comme Tether.

Pour être qualifiée de stable, une monnaie numérique est généralement adossée à un actif comme un panier de monnaies fiduciaires (Euro, Dollar, etc) ou de l’or physique. Son cours ne fluctue pas à la façon du Bitcoin. Avec un stable coin, on veut tirer avantage de la technologie blockchain en permettant des transactions rapides et à moindre frais, tout en offrant une stabilité financière aux utilisateurs. Le site Internet Bitcoinist rapportait l’été dernier que les commerçants chinois basés en Russie achètent pour $10 millions de Tether par jour pour leurs transactions avec la Chine.

Avec Libra, Facebook veut offrir un portefeuille numérique aux utilisateurs de ses plateformes et leur permettre d’échanger de la valeur entre eux de façon instantanée.

Les monnaies stables représentent donc une porte d’entrée facilitée dans l’univers crypto. Leur développement entraînera progressivement de nouveaux utilisateurs vers la première monnaie numérique, le Bitcoin.


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27 réactions à cet article    


  • Gloubi 20 janvier 2020 17:45

    Le Bitcoin est très mauvais pour la planète. L’an dernier le minage a consommé autant d’énergie que la Colombie. Cela devrait miner Greta, mais je crois qu’elle s’en fout.


    • axiaman 20 janvier 2020 18:14

      @Gloubi
      Merci pour votre commentaire.
      Oui, le Bitcoin est énergivore, mais 74% de l’électricité est renouvelable https://journalducoin.com/bitcoin/coinshares-rapport-74-energie-utilise-bitcoin-energie-renouvelable/
      Aussi, il consomme une fraction de ce que l’industrie financière engloutit.


    • Pythonph 20 janvier 2020 18:14

      Bravo pour votre article ! Le bitcoin est la monnaie libre de demain, ne dépendant ni des états, ni d’une quelconque entité privée.
      L’aspect énergétique n’est pas si problématique si on le compare à l’apport des banques et est probablement le prix à payer pour que la liberté de la monnaie soit enfin garanti. Et puis l’énergie utilisée pour le minage du bitcoin est très souvent celle de surplus énergétiques apportés par des barrages ou autres infrastructures de ce type, donc propre. De plus, la chaleur dégagée par le minage peut être utilisée à d’autre fins, telle que chauffage domestique.


      • Aimable 20 janvier 2020 19:22

        @Pythonph
        Quelle est sa valeur étalon pour réaliser un achat de carottes , de poireaux ou d’une automobile ?


      • axiaman 20 janvier 2020 19:50

        @Pythonph
        Merci pour vos aimables commentaires que je partage entièrement.


      • harry stot 20 janvier 2020 19:47

        Le bitcoin, je suis pas sur...

        Faut déjà savoir que la moitié des bitcoins on été perdus...

        Pouf, pouf, ils sont plus là : piratés, effacés, perdu

        Sinon, actuellement et cela depuis novembre, la fed injecte plus de 100000000000 par….JOUR !!

        Moi je suis plutôt pour les monnaies métalliques, la pierre ou des devises sures comme la couronne norvégienne.

        La bourse est très risquée et atteint peut etre un maximum. Il me semble que le record du CAC est 6140 pts(en 2007 avant la crise), et là on est à 6100pts.

        Le risque, outre le fait de tous se retrouver à poil, c’est que les banksters déclencheront une grande guerre pour masquer leur responsabilité.

        Vous la sentez ?


        • axiaman 20 janvier 2020 19:59

          @harry stot
          Merci pour votre commentaire.
          Il faut distinguer les bitcoins dont la clef privée a été perdue par leurs détenteurs de ceux qui ont été piratés (changement de propriétaire de la clef privée).
          Aucun Bitcoin n’est effacé. Ils restent sur la blockchain.

          La monnaie métallique a effectivement des mérites (rareté, perception reconnue de valeur) mais elle n’est pas facilement divisible (pour des achats) et portable (dur de traverser les frontières avec une grande quantité). Enfin, elle est + facilement saisissable par les autorités (voir le Gold Reserve act de Roosevelt).
          La couronne norvégienne est une bonne monnaie fiat, mais la banque centrale peut dissuader les investisseurs en mettant des taux négatifs ou en restreignant l’accès.
          La pierre est aussi un bon investissement, mais les prix sont chers et l’immobilier a l’inconvénient d’être...immobile et facilement taxable lorsque les gouvernements devront combler leurs colossaux déficits.
          Diversifier reste au final un bonne approche.


        • harry stot 20 janvier 2020 20:29

          @axiaman
          C’est vrai que les monnaies métalique, c’est lourd et que la pierre est chère en ce moment, mais le but du jeu dans les circonstances actuelles, n’est pas de s’enrichir, mais de sauver son épargne. Et après, on fera les soldes...


        • axiaman 20 janvier 2020 22:09

          @harry stot
          Absolument, il faut sauver son épargne ! Dans le contexte actuel, le Bitcoin est un actif à ne pas sous-estimer


        • Désintox Désintox 20 janvier 2020 20:11

          Il faudrait effectivement s’intéresser de près à cette fausse monnaie, au service de la mafia, et qui consomme des quantités phénoménales d’énergie.


          • axiaman 20 janvier 2020 20:21

            @Désintox
            Merci de développer vos arguments sur « fausse monnaie » et « au service de la mafia ».


          • harry stot 20 janvier 2020 20:35

            @Désintox
            Mais la fausse monnaie est produite en masse sous les yeux de tous , tous les jours, ça s’appelle la planche à billet qui détruit les monnaies et appauvrit les gens par inflation…
             pour rappel :
            Avec 10 francs=1.5 euros, on pouvait acheter une baguette, un pain au chocolat et un café.
            Avec 1.5 euros t’as à peine un café...


          • Jamais de la main gauche Jamais de la main gauche 20 janvier 2020 23:16

            @harry stot
            Vous avez mille fois raison, mais le pire c’est que personne ne nous force à acheter.

            Il y a un gros travail d’éducation à effectuer et si nous atteignons une masse critique, nous pourrons dicter nos prix aux sociétés. Regardez les prix des têtes de gondoles qui étaient à plus du triple quelques jours auparavant mais devant le refus du consommateur de les acheter, nos « chères » grandes surfaces n’ont pas d’autre choix que de les brader.

            Acheter uniquement ce dont vous avez réellement besoin, et à y réfléchir, ça ne fait pas beaucoup. Tout le reste n’est qu’attrape couillon qui finira entassé au grenier ou à la décharge.


          • Désintox Désintox 21 janvier 2020 18:23

            @axiaman

            Si vous faites l’objet d’un chantage internet, vous verrez bien dans quelle monnaie on vous demande de payer.

            Oui, c’est une fausse monnaie, car elle n’est produite par aucune banque centrale.

            Quand il y avait des francs, on imprimait un petit texte sur chaque billet de banque pour rappeler que l’impression de fausse monnaie était passible de réclusion à perpétuité.

            Comme je l’ai dit, il faut s’intéresser de très très près au bitcoin.


          • Jamais de la main gauche Jamais de la main gauche 20 janvier 2020 23:09

            Les bitpièces, c’est de la daube ! On ne sait pas ce qu’il y a derrière, on ne sait pas comment ça marche, on ne sait pas qui gère tout ça, c’est d’une opacité affligeante.

            Mais en plus, il faut se transformer en boursicoteur pour en acheter, et encore pas au même prix suivant les endroits. Et je ne vous parle même pas du simili porte feuille à qui il faut obligatoirement un support électronique donc peu fiable et facilement falsifiable.

            Comme tous les instruments mis en place par la finance, ce machin ne sert que ceux qui en sont déjà gavés. Les bitpièces ne percent pas et ne perceront jamais chez les petites gens qui n’ont rien demandé à part pouvoir vivre paisiblement avec les repères traditionnels qu’ils apprécient.


            • axiaman 21 janvier 2020 09:31

              @Jamais de la main gauche
              Bien au contraire, le fonctionnement est ultra transparent car réglé par l’algorithme qui est disponible en open source ! Chacun peut donc le vérifier à sa guise !
              Pourquoi se transformer en boursicoteur ? Voyez cela comme l’achat d’un Napoléon chez votre numismate. Je doute que les gens s’amusent à en acheter et revendre chaque semaine.
              Quant au portefeuille électronique que vous décrivez, il faut en acheter un qui vous permet d’en garder la clef privée comme ceux proposés par la société francaise Ledger. Plein de vidéos sur Youtube vous expliqueront comment l’installer.

              Oui, les petites gens veulent vivre paisiblement, mais ils se font malheureusement toujours tondre par les puissants, jusqu’à un point où ils se révoltent. Le bitcoin permet justement de rester souverain sur ses finances.


            • Jamais de la main gauche Jamais de la main gauche 21 janvier 2020 11:33

              @axiaman
              l’algorithme qui est disponible en open source ! Chacun peut donc le vérifier à sa guise !
              Etant informaticien, un comble, même pas ça m’intéresse. Aimer l’argent est une tare pour moi. Et puis pour vérifier un code source, mieux vaut avoir de solides compétences en développement et langage de programmation, ce n’est vraiment pas à la portée du premier guignol venu.

              Pourquoi se transformer en boursicoteur ?
              Pour acheter des bitpièces, il faut se transformer en financier, sinon vous allez vous faire entuber. Le prix n’étant pas le même partout.

              Voyez cela comme l’achat d’un Napoléon chez votre numismate. 
              Désolé, la populace ne pratique pas ce genre de passe temps.

              Quant au portefeuille électronique que vous décrivez, il faut en acheter un qui vous permet d’en garder la clef privée comme ceux proposés par la société francaise Ledger. Plein de vidéos sur Youtube vous expliqueront comment l’installer.
              L’installer n’est pas le problème. Allez faire comprendre aux gens ce qu’est une sauvegarde. Il faut payer des disques durs externes, faire sa copie régulièrement. Et le jour où vous vous faîtes cambrioler, adios les bitpièces.

              Le bitcoin permet justement de rester souverain sur ses finances.
              J’en doute fortement, cet outil n’a pas été créé par les petites gens pour les petites gens, c’est un produit financier.


            • axiaman 21 janvier 2020 13:32

              @Jamais de la main gauche
              Nul besoin d’être un pro de l’informatique et de savoir déchiffrer l’algorithme. Une multitude de sources en ligne peuvent expliquer le fonctionnement du Bitcoin au néophyte.
              Je ne comprends pas votre point sur le boursicotage. Chaque investissement (même la pierre) comporte un risque. Aussi, les prix du Bitcoin sont similaires d’une bourse à l’autre sinon il est possible de faire de l’arbitrage entre plateformes.
              Ceci dit, je suis d’accord qu’il faut bien comprendre comment fonctionne l’achat de Bitcoin et leur conservation avant de se lancer. Là aussi, il est possible de se renseigner facilement sur les sites spécialisés.


            • Jamais de la main gauche Jamais de la main gauche 22 janvier 2020 00:15

              @axiaman
              Une multitude de sources en ligne peuvent expliquer le fonctionnement du Bitcoin au néophyte.
              Un peu comme un banquier nous expliquant les bienfaits des crédits.

              Je ne comprends pas votre point sur le boursicotage.
              Pour acheter, disons un livre, je vais sur fnac.com, je paye le prix, identique et stable partout à quelques centimes près et c’est fini. Pour les bitpièces, le prix est hyper volatil et il faut se renseigner avant, à combien sera t’il demain, et hier, vais-je me faire entuber...etc... C’est complètement différent.

              Chaque investissement (même la pierre) comporte un risque. 
              Mais c’est une monnaie ou un investissement ? Moi je veux juste un moyen facile et rapide pour faire mes courses, et je peux vous garantir que je passe mon chemin dès qu’un « commerçant » n’accepte que les bitpièces.


            • axiaman 22 janvier 2020 11:21

              @Jamais de la main gauche
              On ne peut pas comparer l’achat de bitcoin avec celui d’un livre. L’un est un investissement, l’autre est de la consommation.
              Le Bitcoin est actuellement un actif numérique pouvant à terme devenir une monnaie d’échange internationale même s’il est déjà accepté par de nombreuses entreprises comme tel.

              Quant au risque de se faire « entuber », il existe dès lors qu’on prend une décision d’investissement. Personne ne connaît le cours du Bitcoin du lendemain. Avant d’investir, il faut évidemment se faire une idée de son fonctionnement et de son potentiel.
              A ce sujet, mon article de 2019 traduisant les thèses de Wences Casares peut vous renseigner.


            • Attilax Attilax 21 janvier 2020 02:16

              Le bitcoin a apporté cette formidable trouvaille qu’est la blockchain et pour ça, on lui doit beaucoup. Pour le reste, c’est une monnaie spéculative qui sert de réserve de valeur actuellement. Premier arrivé, premier servis (80% des bitcoins créés en 2 ans), date d’arrêt, les créateurs de monnaie sont ceux qui disposent de la plus grosse force de calcul, aucune symétrie spatiale ou temporelle. C’est une monnaie aussi injuste et opaque que les autres.

              Idéalement je préfère de très loin le concept de monnaie libre qui me paraît socialement et politiquement bien plus porteur et concret que le bitcoin et autres cryptos à forts dividendes, de la même manière que le logiciel libre est plus porteur à terme que le logiciel propriétaire. Ça sert à échanger et tout le monde peut l’utiliser sans mettre 1€, c’est pas convertible et donc pas susceptible de se casser la gueule...

              C’est sûr qu’une monnaie à création horizontale basée sur 4 libertés, c’est pas la même vision du monde.

              Si vous ne connaissez pas :

              https://monnaie-libre.fr


              • axiaman 21 janvier 2020 13:47

                @Attilax
                Merci pour votre commentaire.
                Quelques précisions : 80% des bitcoins ont été créés dès 2017, soit 8 ans après le début du Bitcoin.
                Je ne comprends pas pourquoi vous la qualifiez d’injuste. Parce que le prix payé n’est pas le même pour tout le monde ? C’est malheureusement le cas pour tous les actifs. Si on avait su à l’avance que l’immobilier à Paris, l’action Amazon ou le Bitcoin allait monter autant, tout le monde en aurait acheté. Mais ça ne marche pas comme ça. Plus le risque est grand, plus la récompense l’est.
                Intéressant concept que celui de la monnaie libre. Je constate qu’elle est principalement utilisée en France et du coup ne possède pas un réseau aussi grand que celui du Bitcoin qui est utilisé à l’international.
                Là où je vous rejoins, c’est que le Bitcoin sert aujourd’hui principalement de réserve de valeur plutôt que de monnaie d’échange. Dans l’histoire monétaire, les monnaies passent généralement par 4 étapes avant de s’imposer : 1/ objets de collection, 2/ réserve de valeur, 3/moyen d’échange, 4/ unité de compte.
                Voyons si le Bitcoin renforce déjà son rôle de réserve de valeur dans les prochaines années. Il sera alors temps d’envisager un développement plus important en monnaie de transaction.


              • Attilax Attilax 21 janvier 2020 18:32

                @axiaman

                « C’est malheureusement le cas pour tous les actifs. »

                Pas pour la ML...


              • MrOsato 21 janvier 2020 07:35

                Je valide. 

                L’inflation vous force à immédiatement dépenser ou investir de la monnaie traditionnelle (fiat). Pas le bitcoin : il n’appartient réellement qu’à vous et vous protège de l’inflation. 


                • harry stot 21 janvier 2020 12:42

                  Le problème avec le tout monnaie numérique :

                  Comment tu fais pour donner un petit billet à ton gosse parce qu’il a bien travaillé à l’école ?

                  Comment tu fais pour donner une pièce au clochard du coin de la rue ?


                  • axiaman 21 janvier 2020 13:33

                    @harry stot
                    Le bitcoin est divisible au cent millionième donc il est tout à fait possible de créer un portefeuille sécurisé pour son enfant et de lui acheter une fraction de bitcoins s’il a une bonne note. Pour le clochard, c’est certes + compliqué.


                  • phyto 19 mars 2020 23:01

                    Hello !

                    Merci pour ces infos pertinentes, je suis étonné BTC à l’air en pleine forme, ce qui m’étonne c’est son adaptabilité en ce moment le hashrate chute alors que la difficulté est au top et que dorénavant une multitude de mineurs sont revenus, le BTC est toujours vivant et bien vivant... je crois que BTC sera encore là que l’humanité aura disparu.

                    Son gros gros défaut c’est la consommation énergétique, pourquoi ETH en POS ne pourrait-il pas le remplacer ?

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