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FunéraillesHommage national à la Mère Teresa du Pakistan

Ruth Pfau, une religieuse allemande qui a consacré sa vie à combattre la lèpre au Pakistan, a eu droit samedi à Karachi (sud) à des funérailles nationales. La mesure est exceptionnelle dans ce pays musulman pour une étrangère chrétienne.

Morte le 10 août à l'âge de 87 ans, celle qui est connue sous le nom de «Mère Teresa du Pakistan» est arrivée en 1960 dans cette grande ville portuaire. Elle a ensuite passé près de cinquante ans à prendre soin des personnes les plus malades et les plus pauvres.

Le président pakistanais Mamnoon Hussain a participé à la cérémonie en la cathédrale Saint-Patrick de Karachi, en présence de centaines d'autres personnes venues honorer sa mémoire.

Le cercueil, recouvert du drapeau pakistanais, a été porté par des militaires et des membres du personnel de la léproserie Marie Adelaide qu'elle a elle-même fondée dans cette métropole. C'est aussi là, que la religieuse a été prise en charge les deux semaines ayant précédé sa mort, après être tombée malade.

Dix-neufs coups de canon ont ensuite été tirés.

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«Héros national»

«L'ensemble de la nation pakistanaise rend hommage à l'extraordinaire travail du Dr Pfau. Nous nous en souviendrons toujours avec tendresse. Nous avons perdu un héros national», a déclaré samedi dans un communiqué le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères.

«Elle avait beau être née en Allemagne, son coeur a toujours été au Pakistan», avait quant à lui souligné la semaine dernière le Premier ministre Shahid Khaqan Abbasi. En collaboration avec le gouvernement, Ruth Pfau a contribué à l'ouverture de centres pour les lépreux dans près de 150 villes au Pakistan, formant les médecins, prenant en charge des milliers de victimes et aidant à la mise sur pied d'un programme national en vue de maîtriser l'épidémie. Ce qui lui avait valu de hautes distinctions pakistanaises.

«Humanité»

Cette Allemande avait décidé de se consacrer à l'humanitaire, en tant que médecin, après les horreurs de la Deuxième Guerre mondiale dans son pays. Ruth Pfau avait alors rejoint les Filles du Coeur de Marie, ordre fondé sous la Révolution française. Elle était arrivée au Pakistan par hasard. En route pour l'Inde, des complications avec son visa l'avaient alors forcée à faire escale à Karachi, où elle avait rendu visite à des lépreux.

Son souhait était que les différentes «religions travaillent ensemble», a assuré le Dr Claudia Vilani, une expatriée, collègue de Ruth Pfau. «Elle pensait que la plus grande religion était l'humanité». Ruth Pfau avait également été félicitée pour son travail au chevet des victimes des inondations dévastatrices de 2010, qui avaient laissé des millions de Pakistanais sans abri.

ats