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Impôts des multinationales : un aggiornamento fiscal se prépare

Les ministres des finances du G20 ont pris acte, mercredi, du soutien de l’administration Biden au projet d’instauration d’un seuil minimal de taxation confié depuis quatre ans à l’OCDE. Un accord pourrait intervenir « d’ici à la mi-2021 » sur un tel taux plancher.

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Publié le 08 avril 2021 à 05h15, modifié le 08 avril 2021 à 21h00

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Une séance du G20, à Rome, à laquelle participe, par visioconférence, le ministre de l’économie et des finances italien, Daniele Franco (au fond, à gauche), le 7 avril.

La révolution fiscale est pour bientôt : un accord sur un taux minimal mondial d’imposition des sociétés, qui s’appliquerait aux plus grandes et aux plus rentables des multinationales du monde entier, bien au-delà des seuls GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), est désormais envisageable en juillet à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), plus sûrement à l’automne, selon les informations du Monde.

Un tel accord pourrait faire rentrer, chaque année, plus de 100 milliards de dollars (84 milliards d’euros) dans les caisses des Etats, durement sollicitées par la pandémie de Covid-19 et la mise à l’arrêt de l’économie mondiale.

Réunis mercredi 7 avril par visioconférence, les ministres des finances du G20 – le groupe composé des dix-neuf pays les plus riches et de l’Union européenne (UE) – ont en effet pris acte du soutien de l’administration Biden au projet de réforme de la fiscalité mondiale élaboré depuis quatre ans à l’OCDE. Ils ont affirmé vouloir parvenir à un accord « d’ici à la mi-2021 » sur un tel taux plancher, partout dans le monde.

Deux jours plus tôt, l’Américaine Janet Yellen, secrétaire au Trésor, avait dévoilé la position de la nouvelle administration Biden sur ce dossier très attendu par la communauté internationale : « Nous travaillons avec les pays du G20 pour convenir d’un taux minimal d’imposition sur les sociétés, qui peut arrêter la course vers le bas », avait-elle déclaré sans réserve. Une déclaration conforme aux engagements pris par Joe Biden durant la campagne pour l’élection présidentielle, en rupture avec les choix politiques de Donald Trump.

Un effort mondial

Dès mardi 6 avril, Gita Gopinath, économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), avait salué la perspective d’un tel accord mondial, se disant « très favorable à un impôt global minimum sur les sociétés ». Le transfert d’argent vers les paradis fiscaux « nous préoccupe beaucoup », fait-elle valoir, car il « réduit l’assiette fiscale sur laquelle les gouvernements peuvent percevoir des revenus et effectuer les dépenses sociales et économiques nécessaires ».

Le FMI a calculé que les mesures fiscales adoptées par les pays du G20, depuis le début de la pandémie de Covid-19, atteignaient 12 700 milliards de dollars, sans compter le plan d’investissement de quelque 2 000 milliards de dollars annoncé par le président des Etats-Unis, Joe Biden. Un effort mondial qu’il faudra bien financer.

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