A Taïwan, le Kuomintang veut jouer les prolongations
Le 22 septembre, le gouvernement taïwanais a officiellement posé sa candidature à l’entrée dans le CPTPP, le traité de libre-échange successeur du TPP torpillé par Donald Trump en 2017. Une semaine après la Chine qui a également déposé une demande dans le même sens, Taipei cherche à prendre ses distances à l’égard de Pékin et à renforcer son autonomie vis-à-vis de son voisin.
Ancien maire de New Taipei, Eric Chu a été élu, le 25 septembre, à la tête du Kuomintang (KMT), la principale formation d’opposition à Taïwan, à l’issue d’une campagne au cours de laquelle l’une des principales questions portaient sur l’attitude à tenir face à Pékin. Le nouveau patron du KMT a déjà dirigé le KMT en 2015 après la défaite cinglante du parti aux élections locales de novembre 2014, mais cela ne lui avait pas permis d’empêcher le Parti démocrate progressiste (PDP), dirigé par Tsai Ing-wen, de remporter la présidentielle de 2016 en faisant campagne sur une prise de distance à l’égard du voisin chinois. La population taïwanaise s’inquiétait de son influence grandissante et estimait que le KMT faisait le jeu de la Chine.
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