À Mayenne. Ils ont foulé la terre battue de Roland-Garros... |
Trois jeunes licenciés du tennis-club de Mayenne ont eu la chance de participer au tournoi de Roland-Garros, en mai et juin 2018 : l’occasion de rencontrer leurs idoles du tennis.
C’est comme un rêve devenu réalité pour Lou, Mathis et Tristan. Vers 16 h, le samedi 2 juin 2018, devant les caméras de télévision, ils se sont retrouvés sur le court central de Roland-Garros. Lou et Tristan accompagnent deux joueurs, Juan MartÃn del Potro et Albert Ramos-Viñolas, et Mathis est déjà sur le court en tant que ramasseur de balles.
« Qu’ils se retrouvent tous les trois sur le court central au même moment, c’est exceptionnel, précise Gilles Rabine, leur entraîneur. Vu le nombre de matchs et de rotations des ramasseurs, la probabilité était très faible. »
« Une sélection très difficile »
Tous les trois ont été très impressionnés d’être là -bas. Lou, 10 ans, a encore le sourire quand elle raconte sa journée : « C’est un truc de fou de voir les joueurs de près. Ils sont grands et ils sont forts. »
Pour Tristan, 9 ans, c’est aussi du rêve de taper dans la main de Rafael Nadal, son idole. « Quand je l’ai vu s’approcher, j’ai eu comme une suée dans le dos », racontera-t-il plus tard à sa maman. « C’était un peu stressant, mais j’en ai profité à fond car ça n’arrivera qu’une fois », poursuit Lou. Sa mère confirme : « Elle a été sur un nuage et je ne sais pas si elle a réalisé ce qu’elle vivait. C’est une fois à l’école, quand les copains en ont parlé, qu’elle a vraiment réalisé. »
Mathis, 14 ans, a été sur les courts pendant les trois semaines du tournoi. Après une journée de sélection dans les Pays de la Loire et cinq jours de stage intensif à Reims, il a été retenu comme ramasseur de balles. « C’est une sélection très difficile , explique Gilles Rabine. Seuls 250 jeunes de 12 à 16 ans sont pris sur les 4 600 qui se présentent. » Mathis rêvait de côtoyer les grands joueurs et c’est chose faite. Pendant trois semaines, il a suivi un programme strict mené par un service de la fédération de tennis dédié au ramassage. « Pour commencer la journée, on se réunissait tous pour le réveil du stade puis un échauffement », poursuit Mathis. Il raconte aussi qu’il a appris pendant le tournoi à connaître les habitudes des joueurs : « Nadal recherche toujours ses balles sur la droite. »
Il est encore enthousiasmé par l’ambiance de fête qui régnait sur le tournoi. « Tous les matins, on chantait aussi l’hymne des ramasseurs : On est les ballos de Roland-Garros, on va ramasser toute la journée. De Rafa à Djoko, on sera toujours là . De del Potro à Caro, nous, on s’en souviendra. »