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Sanctions commercialesContrebande avec Pyongyang: l'ONU punit

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La Corée du Nord a testé mercredi un «nouveau type» de missile balistique, tiré à partir d'un sous-marin, au lendemain de l'annonce par Pyongyang de discussions de travail samedi sur le nucléaire avec Washington. (2 octobre 2019)

Les Nations unies ont placé vendredi sur liste noire 27 navires, 21 entreprises de transport maritime et un individu pour livraison illégale de pétrole et de charbon à la Corée du Nord. C'est la première fois que le Conseil de sécurité, agissant à la demande des Etats-Unis, désigne une liste d'entités aussi large, a précisé un diplomate sous couvert d'anonymat.

La décision a été prise par le comité des sanctions du Conseil de sécurité sur la Corée du Nord dans le cadre de l'embargo économique frappant le pays. Cette liste «historique» est «un signe fort de l'unité de la communauté internationale dans nos efforts pour maintenir une pression maximale sur le régime nord-coréen», s'est félicitée dans un communiqué l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley.

En 2017, à l'initiative de Washington, le Conseil de sécurité a imposé trois séries de sanctions économiques à la Corée du Nord. Celle-ci a aujourd'hui l'interdiction d'exporter charbon, fer, plomb, textiles ou fruits de mer et ses importations de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés sont drastiquement limitées.

Ces dernières mesures ont été décidées après des tirs de missiles et un essai nucléaire menés par Pyongyang, jugés menaçants pour la stabilité internationale. Au total, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté dix trains de sanctions contre la Corée du Nord depuis 2006 en raison du développement par Pyongyang d'un programme militaire nucléaire et balistique.

Gel des avoirs

Parmi les 21 compagnies maritimes visées par l'ONU, cinq sont chinoises. Quinze des 27 navires concernés sont nord-coréens. L'individu ciblé, un homme d'affaires taïwanais est frappé d'une interdiction de voyager et d'un gel de ses avoirs pour avoir organisé des livraisons illégales de charbon depuis la Corée du Nord, avec la complicité d'un intermédiaire nord-coréen basé en Russie.

Par ailleurs, les avoirs mondiaux des 21 entreprises de transport maritime - dont certaines sont basées aux îles Marshall, à Singapour, au Panama et aux Samoa - devront être gelés.

Un rapport des experts de l'ONU chargés des sanctions contre la Corée du Nord publié en mars indiquait que Pyongyang avait exporté entre janvier et septembre 2017 des produits interdits, notamment du charbon, générant des revenus estimés à près de 200 millions de dollars.

Le texte évoque des pavillons de navire trompeurs, des transferts en mer de produits illicites entre navires et de la documentation frauduleuse destinée à masquer l'origine du charbon. Pour s'approvisionner en pétrole, le régime reclus utilise différents canaux, en s'appuyant sur des étrangers, des entreprises étrangères et sur le système bancaire international.

Liste approuvée

Washington avait initialement demandé de sanctionner 33 navires, 27 compagnies maritimes ainsi que le ressortissant taïwanais. La Chine avait suspendu la demande afin d'avoir «plus de temps» pour enquêter. Pékin est le premier partenaire économique de la Corée du Nord, mais soutient les sanctions économiques de l'ONU.

Washington est revenu jeudi avec une liste plus courte, qui a été unanimement approuvée vendredi par le comité de sanctions, lequel travaille par consensus.

Le président américain Donald Trump a accepté le principe d'une rencontre inédite avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, qui devrait se tenir d'ici fin mai, faisant naître l'espoir d'une issue diplomatique à la crise nucléaire. Un rarissime sommet intercoréen doit également se tenir le 27 avril à la frontière des deux Corées.

Washington insiste toutefois sur un maintien des sanctions jusqu'à ce que de réels progrès soient enregistrés dans les tractations en vue du démantèlement du programme d'armes nucléaires de Pyongyang.

ATS