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La France mise sur l’Irak pour lutter contre l’EI

Le ministre Jean-Yves Le Drian, en visite officielle à Bagdad, a détaillé la façon dont Paris compte limiter l’impact du retrait annoncé des troupes américaines de Syrie.

Par  (Bagdad - envoyé spécial)

Publié le 15 janvier 2019 à 10h38, modifié le 15 janvier 2019 à 10h38

Temps de Lecture 3 min.

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Jean-Yves Le Drian et Adel Abdel-Mehdi à Bagdad, le 14 janvier.

Le retrait programmé des forces américaines de Syrie donne un rôle crucial à l’Irak comme base arrière contre l’organisation Etat islamique (EI). Bagdad, en outre, est en passe de redevenir un acteur diplomatique majeur sur la scène régionale, « un pivot et un pôle d’équilibre » selon les mots du ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, qui effectue les 14 et 15 janvier une visite de deux jours dans le pays après une étape de vingt-quatre heures à Amman, en Jordanie.

« La France a toujours été au rendez-vous avec l’Irak ; elle a été présente dans la guerre contre Daech [acronyme arabe de l’EI] et elle est présente aujourd’hui dans ce qui commence à être la paix », a souligné le ministre, qui effectuait son troisième voyage dans ce pays en tant que chef de la diplomatie française, tout en rappelant que « la lutte contre Daech n’est pas encore finie ».

Son périple de Bagdad à Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, puis à Nadjaf, la ville sainte chiite, montre toute l’importance accordée par Paris aux relations avec l’Irak et à la stabilité de ce pays. Le président français devait s’y rendre fin février, mais le voyage très attendu à Bagdad a été repoussé en raison de l’engagement du chef de l’Etat dans le débat national suscité par la crise des « gilets jaunes ».

Ballet diplomatique

Le ministre des affaires étrangères, qui a entamé sa visite en rencontrant notamment le premier ministre Adel Abdel-Mehdi, un chiite indépendant longtemps exilé en France, et le président Barham Saleh, un Kurde comme l’impose la Constitution, a annoncé un prêt d’un milliard d’euros sur quatre ans pour aider à la reconstruction.

Signe de l’importance croissante du pays, la capitale irakienne était ces deux jours au centre d’un grand ballet diplomatique avec le passage du ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, et la visite du roi Abdallah II de Jordanie, la première depuis dix ans. « Il y a un véritable retour de l’Irak et nous souhaitons que ce pays retrouve toute sa centralité régionale », a souligné le ministre français à l’issue de ses entretiens avec son homologue Ali Al-Hakim, un diplomate qui a rappelé son désir d’une coopération beaucoup plus étroite encore avec Paris, aussi bien sur le plan militaire que du renseignement contre le terrorisme, appelant les grandes entreprises françaises à revenir investir dans le pays.

Bagdad pourrait devenir un « pôle d’équilibre » dans la zone, seule capitale régionale à entretenir des bonnes relations avec tous les acteurs, avec Téhéran comme avec le régime syrien mais aussi avec l’Arabie saoudite, tout en restant lié aux Etats-Unis qui maintiennent dans le pays quelque 5 000 hommes.

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