Vic-Fezensac entre dans l'arène

  • La partition vicoise est bien réglée et toujours suivie par ces milliers de fidèles.
    La partition vicoise est bien réglée et toujours suivie par ces milliers de fidèles.
Publié le , mis à jour
Patrick Louis

Dans le Gers et dans le Gard, c'est le coup d'envoi de la saison taurine avec deux rendez-vous traditionnel des aficionados. Dans les arènes de Nîmes aussi mais aussi à Vic-Fezencac pour un week-end toros qui promet.

Entre Vic-Fezensac et Nîmes, aux deux extrémités de l'Occitanie taurine, le fossé se creuse. Cette année, aucun élevage, aucun torero ne sera à l'affiche des deux ferias. Escribano, Curro Diaz ou Luque, présents en Gascogne, auraient pu prétendre à un poste dans le Sud-Est ; Juan Bautista, Ureña ou Padilla à un paseillo dans le Gers, mais les fameuses «combinaisons» en ont voulu autrement. Cette année, c'est chacun chez soi.

Nîmes a ouvert le bal hier soir avec les Pablo Romero devenus Partido de Resina (oreille sous l'orage pour Juan Leal), Vic va précéder ce matin d'une demi-heure, avec sa novillada d'ouverture, la traditionnelle «Cape d'Or» de l'amphithéâtre romain.

Six «fers gris»

Sur le sable de Joseph-Fourniol, le sang de Santa Coloma va donner le ton du millésime avec, notamment une très attendue corrida concours demain matin. À cet instant, il sera question de toros (beaucoup), de picadors (pas mal) et de matadors (un peu).

Quelques heures après le mano a mano de devises (Valdellan face à Los Maños, ça devrait cogner tout à l'heure !), le défilé de six «fers gris» choisis avec soin par les experts du CTV va passionner les aficionados les plus exigeants.

La porte «interdite»

Pour André Cabannes et sa cuadrilla, l'esprit de Vic reste sacré. On passe des mois à chercher «les toros qui vont bien», et on les propose ensuite à ceux qui acceptent de les regarder dans les yeux, ou plutôt, dans les cornes. Certains matadors ne veulent même pas discuter, d'autres hésitent, seuls les plus décidés franchissent cette porte des cuadrillas «interdite» à toute une partie de la profession. C'est comme ça depuis longtemps et c'est bien comme ça…

Une novillada, quatre corridas, la partition vicoise est bien réglée et toujours suivie par ces milliers de fidèles, un peu moins serrés qu'à la belle époque sans doute, mais validant à chaque printemps le visage le plus authentique de la course de toros. Ici, les tardes sans oreilles n'empêchent pas les clients de dormir ni de se régaler. Ici, c'est Vic, comme ailleurs c'est… ailleurs. Et on connaît même quelques Nîmois qui, discrètement ou non, prennent tous les ans l'autoroute pour rejoindre «l'autre feria».


Le programme

À VIC-FEZENSAC aujourd'hui 11h Miguel Angel Pacheco, El Adoureño (novillos d'El Retamar). 18 h Manuel Escribano, Sergio Flores, Sebastian Ritter (3 Valdellan, 3 Los Maños). Demain 11 h Domingo Lopez Chaves, Pepe Moral, Tomas Campos (La Quinta, Pilar Buendia, Vinhas, San Marin, Ana Romero, Los Maños). 18 h Octavio Chacon, Antonio Nazaré, Alberto Lamelas (Raso de Portillo). Lundi 17h Curro Diaz, Daniel Luque, Emilo de Justo (Pedraza de Yeltes).

À NîMES Aujourd'hui, 11h30 Adrien Salenc, Angel Tellez, El Rafi (novillos de Pages-Mailhan). 18h El Juli, Sébastien Castella, Andy Younes (Garcigrande). Demain 11h30 Enrique Ponce, Juan Bautista, Jesus Enrique Colombo (Juan Pedro Domecq). 18h Juan José Padilla, Jose Maria Manzanares, Andres Roca Rey (Nuñez del Cuvillo). Lundi 11h30, Pablo Hermoso de Mendoza, Léa Vicens, Guillermo Hermoso de Mendoza (Capea). 17h30 Paco Ureña, Roman, Alvaro Lorenzo (Jandilla).

Infos Pratiques

Date : 19 mai au 21 mai
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Les commentaires (1)
chatnoir24 Il y a 5 années Le 19/05/2018 à 14:40

Quand est-ce que ces spectacles barbares cesseront ? Nous sommes en 2018 et nous nous comportons comme des bêtes sauvages. Comment donner la mort peut être considéré comme un loisir, voire un "art" ? Lamentable, désespérant de l'humanité.