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Le blog de Tomas Lemoine aux Crankworx Innsbruck, « les JO du VTT »

Tomas Lemoine, aux Crankworx d'Innsbruck. (Antoni Villoni)
Tomas Lemoine, aux Crankworx d'Innsbruck. (Antoni Villoni)

Vice-champion du monde de VTT slopestyle en 2019, Tomas Lemoine nous raconte les coulisses de sa saison et des plus grands événements de l'année. Premier épisode aux Crankworx d'Innsbruck.

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« En arrivant à Innsbruck pour Crankworx, je me disais « qu'est-ce que ça fait plaisir de retrouver tout le monde ! ». Cela s'annonçait comme un contest avec un peu d'incertitude dans le sens où cela allait être une reprise, 8 mois après la dernière compétition, où il y a eu seulement les Européens, car les Américains ne pouvaient pas venir en raison du Covid.

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Les Crankworx sont assez médiatisés. Tous les médias VTT sont là, et il y a tellement de compétitions différentes en une semaine... Pour moi, ce sont les JO du VTT ! La majorité des épreuves sont diffusées en direct sur Red Bull TV, ce qui contribue évidemment à augmenter l'audience totale. Sur les réseaux sociaux, je remarque plus d'attention sur mes publications pendant les Crankworx que le reste de l'année. Pour nous, c'est clairement un des gros objectifs de l'année.

L'ambiance était incroyable avec les autres riders. On ne s'était pas vus depuis très longtemps alors il y avait une sorte de joie générale cette semaine. Évidemment, il y a toujours de la compétition quand on se retrouve au départ. J'ai affronté deux fois un très bon ami, Adrien Loron. Nous avons fini avec une victoire chacun, mais à chaque fois, nous étions encore en train de plaisanter ensemble une minute avant le départ. Ensuite, chacun sait ce qu'il à faire et il n'y a plus d'amitié. Puis ça repart dès qu'on passe la ligne ! Idem avec Thomas Genon en finale du Speed & Style, nous sommes très proches mais ça ne nous a pas empêchés de nous de nous chambrer juste avant !

Tomsa Lemoine. (Antoni Villoni)
Tomsa Lemoine. (Antoni Villoni)

Je voyage et m'entraîne avec Timothée Bringer et Antoni Villoni sur les Crankworx. Timothée est un de mes plus vieux amis, j'ai commencé le BMX avec lui il y a maintenant 20 ans. Antoni est également un des premiers amis du vélo. Sur ce Crankworx Innsbruck, il m'accompagne pour créer du contenu photo et vidéo et il s'occupe de mon vélo, il est très fort en mécanique. J'ai aussi mon sponsor Sram qui me dépanne des pièces etc. J'ai la chance d'être très bien suivi, c'est top d'être entouré de gens positifs qui aident à aller de l'avant, cela soulage d'un poids considérable.

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Je suis devenu végétarien il y a un peu plus d'un an car j'ai toujours aimé les animaux, ils me fascinent, et je me trouvais finalement un peu hypocrite de manger des animaux à côté. J'ai fait beaucoup d'entraînement cardio en parallèle et j'ai perdu du poids. Je me sentais bien dans ma peau, plus performant sur mon vélo alors ça m'a motivé à continuer. Dans notre discipline, on voyage beaucoup, et j'ai remarqué qu'en France on a encore un peu de mal avec les repas végétariens, sur les aires d'autoroute par exemple. Sur les Crankworx, que ce soit en Nouvelle-Zélande, au Canada ou en Autriche, on trouve toujours de quoi faire, même au restaurant ! C'est moi qui embête un peu tous mes amis à aller manger dans des restaurants spécialisés, mais ils sont sympas, et la nourriture est bonne !

Cette semaine, j'ai participé à quatre épreuves. C'est difficile car beaucoup d'entraînements se chevauchent, donc les journées sont chargées avec beaucoup de vélo. Mais bon, on a seulement 3 semaines comme ça dans l'année alors c'est le moment de tout donner.

Sur les Crankworx, je me lève tous les jours en pensant au plus gros événement de la semaine : le slopestyle. Le pump track et le speed & style sont des disciplines que j'affectionne du fait de mon expérience du BMX, car j'ai commencé à 5 ans, et c'est assez similaire, mais au fond, je m'entraine toujours pour le slopestyle en priorité. C'est la discipline reine.

Les derniers jours, le corps commence un peu à fatiguer. La veille du slopestyle, nous avons mangé très rapidement à l'hôtel pour vite rentrer se reposer. C'est le seul jour où chacun se concentre vraiment sur son propre entraînement. Là, nous n'avons que 2 heures pour nous préparer, chacun est dans sa bulle. J'ai fait 90 % de mon run à l'entraînement, en gardant 2 tricks en réserve par manque de temps. Je suis tombé une seule fois mais sans dommages.

Sur le premier run, je suis parti assez confiant et motivé mais j'ai touché par terre avec mes pieds sur deux sauts, ce qui est fatal pour le système de notation. J'étais tout près de réussir le meilleur run de ma vie, c'est dommage. Pour mon second run, j'avais envie de faire le même en le plaquant correctement. Malheureusement, j'ai atterri un peu plus bas que prévu sur mon premier saut puis je suis arrivé moins vite sur le deuxième, je suis tombé en tapant la tête dans le virage, ça s'est arrêté là. Ça n'aura pas été ma meilleure compétition de slopestyle mais il y a beaucoup de positif à en tirer.

Coté tricks, je n'ai jamais fait mieux avant, c'est la preuve que mon travail porte ses fruits ! Il faudra juste ajuster la finition.

Maintenant, place à différents projets pour cet été, avec différents vélos, pas seulement en dirt. Je suis invité au Red Bull Hardline, un super événement qui sera une première pour moi avant d'autres contests en France. Il faudra ensuite enchaîner les prochains Crankworx au Canada et en Nouvelle-Zélande en septembre puis novembre. ça va être un bel été ! »

publié le 22 juin 2021 à 13h30 mis à jour le 22 juin 2021 à 13h47
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